La Cédéao exige le retour à l'ordre constitutionnel et la libération immédiate de Bazoum

Publié par DK NEWS le 30-07-2023, 16h38 | 4

Les dirigeants de la Communauté économique des  Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont exigé  la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum et fixé un  ultimatum d'une semaine pour le retour à l'ordre constitutionnel dans le  pays. "La Cédéao a notamment demandé la libération immédiate" du président  Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du  Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire  présidé par le chef d'Etat du Nigeria, Ahmed Bola Tinubu.

Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la  Cédéao "prendra toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent  inclure l'usage de la force", selon ces résolutions. "A cet effet, les chefs d'état-major de la défense" des pays de la Cédéao  "doivent se réunir immédiatement", selon la même source.  L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les  transactions commerciales et financières" entre ses Etats membres et le  Niger. D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des  avoirs " pour ceux qui retiennent le président Bazoum et sa famille depuis  mercredi dernier. 

A l'ouverture du sommet, le président nigérian Bola Tinubu, à la tête de  la Cédéao, a dénoncé "la prise d'otage" du président Bazoum par des membres  de sa garde présidentielle et l'"assaut" fait à la démocratie. "Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a-t-il  déclaré, "le temps est à l'action". Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur  représentant. Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays  n'est pas membre de la Cédéao, mais voisin du Niger, a été convié et a  participé à ce sommet.