Les soutiens aux agriculteurs continuent de baisser dans l'OCDE

Publié par DK News le 04-09-2014, 17h19 | 14

Les politiques de soutien aux agriculteurs de l'OCDE ont continué de baisser ces deux dernières années pour atteindre 18% des recettes agricoles brutes, à peine la moitié du niveau des années 80 selon un rapport publié jeudi.

En 2013, le soutien apporté aux agriculteurs dans l'ensemble de la zone (34 pays parmi les plus industrialisés, dont ceux d'Amérique du Nord, d'Europe, et le Japon, la Corée, le Chili ou l'Australie) a atteint 194 milliards d'euros, "ce qui traduit une légère diminution par rapport à 2012 (19%)", date du dernier rapport sur les "Politiques agricoles: suivi et évaluation" établi par l'Organisation de coopération et de développement en Europe.

Au milieu des années 80 ce soutien atteignait 37%. C'est en proportion du revenu national que cette baisse est la plus sensible, les aides tombant à moins de 1% du PIB de la zone OCDE contre 3% en moyenne en 1986-1988, le secteur agricole pesant de moins en moins lourd dans les économies nationales.

Selon l'OCDE, c'est principalement le soutien aux prix du marché qui a diminué même s'il représentait encore "la moitié du soutien aux producteurs" en 2013. Au sein de l'Union européenne, principale région économique de l'OCDE et exportatrice nette de produits agroalimentaires, la fin prochaine des quotas pour le lait (2015) et le sucre (2017) va renforcer cette tendance, notent les auteurs du rapport. 

Aux Etats-Unis, le soutien aux producteurs pour la période 2011-13, a été inférieur à la moitié de la moyenne" avec 7,4% du total des aides, contre près de 20% dans l'UE et 11% au Canada (moins de 2% en Australie). Au Japon aussi, le soutien aux producteurs est en baisse mais reste cependant "près du triple" de la moyenne de l'OCDE, à commencer par les mesures de soutien à la riziculture.

D'autres mécanismes sont peu à peu adoptés en faveur des agriculteurs comme les paiements fondés sur des critères fixes de superficie, de nombre d'animaux, de revenus ou de recettes d'exploitation, mais surtout de performance environnementale, souligne le rapport.