Union Européenne : Gentiloni "optimiste" sur les chances d'arriver à un accord sur la réforme du pacte de stabilité

Publié par DK NEWS le 03-09-2023, 14h55 | 5

Le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni, s'est déclaré samedi "optimiste" sur les chances d'arriver à un accord sur la réforme du pacte de stabilité d'ici la fin de l'année, et a exclu une nouvelle prolongation de la suspension des anciennes règles en 2024.   

"Il est clair qu'une absence d'accord et donc un retour à la situation antérieure mettrait en évidence les difficultés des règles précédentes", a-t-il commenté à la presse en marge du forum économique The European House - Ambrosetti à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme.

"Ces règles, bien qu'ayant certainement des éléments utiles et positifs, n'ont pas réussi à promouvoir la croissance ni à réduire la dette de manière substantielle, donc les proposer à nouveau ne serait certainement pas l'idéal", a souligné M. Gentiloni.

Le Pacte de stabilité, qui limite le déficit des administrations publiques des Etats membres à 3% du produit intérieur brut (PIB) national et la dette publique à 60% du PIB, a été suspendu en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Concernant la conclusion d'un accord d'i ci la fin de l'année, M. Gentiloni s'est dit "optimiste, si l'on peut dire, par nécessité" et "satisfait que les gouvernements travaillent sur la base de la proposition de la Commission".

"Nous avons décidé de suspendre les règles le 17 mars 2020, quelques jours après la déclaration de la pandémie" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a rappelé M. Gentiloni.

"Nous ne prolongerons pas cette suspension en 2024, a-t-il ajouté. Ces règles sont désormais unanimement jugées obsolètes. Elles n'ont pas empêché l'explosion de l'endettement des Etats de la zone euro depuis la crise financière de 2008 et la récente crise sanitaire. Après de longs mois de débats, l'UE a proposé en avril de les moderniser, en maintenant ces règles tout en ouvrant la voie à des marges de manoeuvre en faveur de l'investissement pour les Etats. Le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti avait jugé lundi qu'une absence d'accord d'ici la fin de l'année était "l'hypothèse la plus probable".