Prise en charge de l'Alzheimer en Algérie : Appel à l’ouverture d’unités de soins au sein des grands hôpitaux

Publié par DK NEWS le 22-09-2023, 15h41 | 9

La cheffe de service de neurologie à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Blida, Pr

Souhila Amalou, a souligné, mardi à Alger, la nécessité d'ouvrir des unités d'hospitalisation au sein
des grands établissements hospitaliers afin d'optimiser la prise en charge des personnes atteintes
d'Alzheimer.

Lors d'une journée de sensibilisation à la maladie d'Alzheimer, Pr Amalou a jugé impératif d'ouvrir
des unités de soins dans les grands établissements hospitaliers afin d'optimiser la prise en charge des
personnes atteintes de cette maladie et atténuer, sur les plans socioéconomique et psychologique, la
charge sur les familles dont les membres en souffrent.

Pour ce faire, il faudra sensibiliser davantage à la maladie d'Alzheimer, dans le but d'effectuer un
diagnostic précoce avant que les cas n'évoluent vers une dépendance du patient due à des pannes
amnésiques, a-t-elle souligné.

Selon les chiffres, beaucoup de patients se dirigent vers le médecin 24 mois après avoir été atteints,
et quelque 50% sont diagnostiqués précocement, tandis que d'autres patients se perdent entre les
différentes spécialités, ne sachant pas à quel saint se vouer.

Plus explicite, Pr Amalou a fait savoir que cette maladie touche 6% des personnes âgées de 65 ans et
plus, en ce sens qu'elle est liée au facteur du vieillissement, outre les facteurs de diabète,
l'hypertension artérielle et le cholestérol, sans exclure le facteur génétique qui représente un
pourcentage très faible.

Connue sous l'appellation de "perte de mémoire", cette pathologie est plus fréquente chez les
femmes que chez les hommes, a-t-elle indiqué, citant, dans le détail, les signes et symptôme de la
maladie d'Alzheimer, notamment les troubles cognitifs, suivis de troubles comportementaux qui
constituent des signes précurseurs avérés.

Pour freiner, autant que faire se peut, l'évolution de la maladie, le spécialiste a recommandé de
"prendre régulièrement les médicaments prescrits et de s'occuper par des activités de jardinage, la
lecture et la pratique sportive".

De son côté, la présidente de l'Association nationale Alzheimer, Parkinson et maladies assimilées
(Matensanich), Mme Dalila Abdelli, a déploré le manque d'informations, mais aussi de sensibilisation
et de couverture médiatiques sur la maladie, ou encore le manque d'assistance aux familles dont les
membres souffrent de cette maladie.

Les activités menées par l'Association sont "infimes" par rapport aux besoins exprimés, a-t-elle
martelé, proposant ainsi la création de clubs pour les malades et leurs familles, l'élargissement du
cercle de soins à domicile et l'offre d'équipements médicaux aux malades nécessiteux.