La dette publique de la France a augmenté entre avril et juin 2023 de 34,5 milliards d'euros pour atteindre 3.046,9 milliards d'euros, a indiqué vendredi l'Institut national français de la statistique et des études économiques (INSEE).
Elle représente 111,8% du produit intérieur brut (PIB), en léger recul par rapport au trimestre précédent représentant 112,5% du PIB, a précisé l'Insee.
La hausse de la dette française en valeur absolue provient essentiellement de l'augmentation de la dette de l'Etat (+57 milliards d'euros). Celle des administrations de sécurité sociale a diminué de 21,6 milliards d'euros. La dette des organismes divers d'administration centrale s'est repliée de 400 millions d'euros et celle des administrations publiques locales de 500 millions d'euros. Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60% du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l'année 2002, pour ne plus jamais repasser en-dessous depuis.
Mais, depuis la crise sanitaire, suivie de la crise ukrainienne, cette règle, comme celle d'un déficit public inférieur à 3% du PIB, ont été suspendues. Elles devraient être réactivées en 2024.
Dans sa loi de programmation des finances publiques fixant la trajectoire budgétaire de la France jusqu'en 2027 et adoptée sans vote à l'Assemblée nationale mercredi dernier grâce à l'article 49.3 de la Constitution, le gouvernement française prévoit de ramener la dette à 108,1% du PIB à cette échéance et le déficit public à 2,7% du PIB, contre 4,9% prévus cette année.