Gisement de Zinc et plomb d’Amizour-Tala-Hamza (Bejaia) Focalisation sur le potentiel et l’intérêt du projet (Conférence)

Publié par DK NEWS le 08-10-2023, 15h17 | 33

La conférence nationale sur "La raréfaction des ressources minières et positionnement de l’Algérie : Rôle du gisement de Zinc-plomb de Tala-Hamza-Oued Amizour", ouverte, samedi à l’université de Bejaia, a polarisé, le caractère stratégique de ce projet en voie de concrétisation.

La rencontre a surtout mis en exergue, les opportunités que le gisement offre pour le développement économique du pays, mais aussi son placement sur l’échiquier du marché mondial, la mine, étant attendue pour être une référence mondiale en la matière. "Avec une production de 250.000 tonne de zinc par an, la mine pourra occuper la 5e place mondiale", a assuré le professeur Abdelhak Boutaleb, chercheur à l'Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB, Alger), soulignant "son intérêt capital" pour l’économie nationale.

 Le Chercheur a corroboré ses propos, par une série d’impacts attendus, autant au plan local et régional que national, voire international, relevant que parmi ses avantages, figure son exploitation en sous-terrain, qui signifie, a-t-il ajouté, "plus de sécurité, moins de pollution". A ce propos, il notera que "les déchets vont être séquestrés au fond des galeries", obéissant à un "plan de gestion environnemental strict" dont l’existence est de nature à contribuer à "la production et l’offre de produits de qualité".

Abondant dans ce sens, Ahmed Sabri, expert minier (Canada) n’en dira pas moins en se focalisant sur la minéralogie et la géochimie du gisement certes, mais globalement sur "l’importance des métaux rares en Algérie", dont le potentiel, dira-t-il, "est de nature à assurer la rentabilité d’une véritable industrie minière". Dans ce contexte, et pour mieux éclairer l’assistance, le professeur Abdallah Saadallah, expert au ministère de l’Energie et des Mines, s’est employé à décliner les caractéristiques propres de ce gisement, renfermant une réserve de 34 millions de tonnes de zinc. Selon lui, ce gisement est en mesure, dans un premier temps, de produire du minerai concentré dans des proportions pouvant atteindre annuellement 169.000 tonnes de zinc et 30.000 tonnes de plomb, avec de surcroit une possibilité de créer 700 emplois directs et 4.000 emplois indirects.

A terme, il est question de la production de 250.000 tonnes de zinc, selon les responsables de la Western Méditéranean Zinc (WMZ) détenteur, avec l'Entrep rise des métaux non ferreux (ENOF), l’Office national de la recherche géologique (ORGM) et Terramin Corporation (un partenaire Australien), du permis d’exploration et d’exploitation du gisement. Au-delà, de l’intérêt économique et social de la mine, les experts présents ont focalisé, par ailleurs, sur l’aspect environnemental de sa mise en exploitation.

 Dans cet ordre d’idée, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a tenu à rassurer autant l’auditoire, notamment les élus et les représentants de la société civile, sur les mesures prises et les évaluations d’impact menées par le gouvernement de sorte à s’assurer que le projet ne "présente pas de risques sur l’environnement et la santé". Elle a ajouté que "même une fois en exploitation, une commission spécialisée a été mise sur pied pour suivre de près et en permanence le respect de la réglementation y afférente", a-t-elle souligné. A noter que la Conférence a été marquée par la présence de trois ministres, celui de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun et la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, ainsi que du directeur général de la Recherche scientifique.