Au moins cinq civils ont été tués et plus de 51.000 personnes "contraintes de fuir leurs maisons", a indiqué samedi la coordination humanitaire de l'ONU (OCHA) après de nouveaux affrontements dans l'est de la République démocratique du Congo.
Après six mois de calme précaire entrecoupé d'attaques, des combats ont repris début octobre entre des groupes armés locaux et les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu. "La résurgence de violents affrontements depuis le 1er octobre", selon OCHA, "fait craindre une nouvelle détérioration de la situation humanitaire".
Les principaux groupes armés du Nord-Kivu, pourtant réunis fin septembre à l'appel des autorités militaires à Goma, la capitale provinciale, où ils avaient déclaré "être prêts à déposer les armes", ont lancé début octobre des attaques coordonnées contre des villages dans les territoires de Masisi et Rutshuru. La circulation a été interrompue sur une des routes principales du Nord-Kivu à cause des affrontements.