Bourses mondiales : Wall Street termine en ordre dispersé, le risque géopolitique pèse

Publié par DK NEWS le 14-10-2023, 14h26 | 2

La Bourse de New York, qui avait commencé en territoire positif, a conclu divisée vendredi assombrie par les risques géopolitiques avant le week-end qui ont provoqué des achats de pétrole et d'or.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 1,23% à 13.407,23 points tandis que le Dow Jones a grappillé 0,12% à 33.670,29 points. Le S&P 500 a perdu 0,50% à 4.327,78 points. Les rendements à dix ans sur les bons du Trésor sont repartis à la baisse à 4,61% vers 20H00 GMT au lieu de 4,69% la veille.

Les marchés aiment la certitude et "nous sommes dans un environnement hyper incertain, pas seulement sur le plan géopolitique mais aussi sur le plan des résultats de sociétés", alors que la saison des annonces trimestrielles commence, a relevé Adam Sarhan. Signe que les investisseurs se déplaçaient vers les valeurs refuge, l'or est monté de plus de 3%, l'argent de plus de 4%.

Les cours du pétrole ont eux terminé sur un bond de 5,86% pour le baril de West Texas Intermediate (WTI). Les valeurs énergétiques ont fortement grimpé à l'image d'ExxonMobil (+3,22%) ou Chevron (+1,76%).

"C'est peut-être l'époque la plus dange reuse que le monde a connu depuis des décennies", a affirmé pour sa part le pdg de JPMorgan, Jamie Dimon, alors qu'il a annoncé de solides résultats pour la première banque américaine, en termes d'actifs.

 

La Bourse de Paris en nette baisse de 1,42%

 

La frilosité des investisseurs face au risque géopolitique et la remontée des cours du pétrole ont entraîné les actions de la Bourse de Paris en nette baisse de 1,42% vendredi, près des 7.000 points.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 101 points, à 7.003,53 points. Cette baisse le fait aussi tomber dans le rouge sur la semaine (-0,80%), malgré sa meilleure séance mardi depuis juillet. Depuis le 1er janvier, l'indice gagne encore 8,18%.

"C'est une séance de crainte", a décrit Marie Cecchini, gérante chez Amplegest. Ces tensions se matérialisent dans plusieurs domaines, notamment "géopolitique". Cette situation a fait s'envoler les prix du pétrole de près de 4% au moment de la clôture parisienne. Mais les inquiétudes sont aussi économiques et portent tant sur "le ralentissement de la zone euro", avec vendredi une révision à la baisse d'une prévision de croissance en Italie et, aux Etats-Unis, la dégradation de la confiance des consommateurs américains plus marquée que prévu, a noté la gérante.

Ce climat de défiance s'est traduit par un attrait vers le marché obligataire, ce qui a provoqué une baisse des taux. L'intérêt de l'emprunt à 10 ans français, échéance qui fait référence, a ainsi terminé la semaine à 3,36%, en baisse par rapport aux 3,40% de jeudi et aux 3,47% de la semaine passée.