Climat : L'année 2023, la plus chaude jamais enregistrée (rapport)

Publié par DK NEWS le 14-10-2023, 16h04 | 6

Après un mois de septembre aux températures record, l'année 2023 sera avec quasi-certitude la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport publié vendredi par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

"Il existe une probabilité de plus de 99% que 2023 se classera comme l'année la plus chaude jamais enregistrée", a déclaré l'agence américaine de référence. Septembre 2023 a été le mois de septembre le plus chaud en 174 ans de relevés mondiaux, a confirmé la NOAA.

L'observatoire européen Copernicus avait déjà annoncé ce record début octobre.

"Le mois de septembre 2023 était le quatrième mois d'affilée de températures record", a déclaré la scientifique en cheffe à la NOAA, Sarah Kapnick, dans un communiqué, relayé par les médias, soulignant que c'était non seulement le plus chaud mois de septembre enregistré, "mais c'était de loin le mois le plus anormalement chaud" dans tous les relevés de l'agence. "Pour le dire autrement, septembre 2023 était plus chaud que le mois de juillet moyen de 2001 à 2010", a-t-elle expliqué. La température mondiale en septembre était 1,44 C au-dessus de la mo yenne du XXe siècle, selon l'agence américaine.  Copernicus avait également estimé début septembre que 2023 serait probablement l'année la plus chaude de l'Histoire.  

   Les cycles de l'eau menacés par le changement  climatique et les activités humaines, selon  l’ONU 

Les cycles de l’eau dans le monde sont menacés par le changement climatique et les activités humaines, a indiqué jeudi l’organisation des Nations Unies.

"Le changement climatique a des effets disparates sur les cycles de l’eau dans le monde, avec des inondations dans certaines régions et des sécheresses dans d’autres", a relevé l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un nouveau rapport, appelant à une meilleure surveillance d’un cycle de l’eau de plus en plus irrégulier.

Selon le document, le cycle hydrologique s’emballe sous l’effet du changement climatique et des activités humaines.

La sécurité de l’eau pour des millions de personnes est ainsi menacée.

L’étude, qui contient une évaluation détaillée des ressources en eau de la planète, note que les épisodes de sécheresse et de précipitations extrêmes se soldent par un lourd bilan humain et économique, précisant que la fonte de la neige, de la glace et des glaciers vient accroître des risques tels que les inondations et menace la sécurité de l’approvisionnement en eau à long terme pour des millions de personnes.

Jusqu’à présent, le manque de données a entravé la surveillance du cycle de l’eau, de plus en plus erratique, qui est lié aux inondations et aux sécheresses.

Cela a eu un impact sur le développement de systèmes d’alerte précoce qui permettraient de sauver des vies, indique-t-on.

"Nous assistons à des inondations et des épisodes de précipitations bien plus importants. A l’autre extrême, il y a davantage d’évaporation, des sols secs et des sécheresses plus intenses", a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, cité dans le rapport. Le passage à un courant chaud El Niño cette année aura probablement des effets hydrologiques importants, ajoute l’agence onusienne, rappelant que de nombreux désastres liés à l’eau ont eu lieu dans toutes les régions du monde l’année dernière.

Actuellement, plus de 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an. Elles devraient être plus de 5 milliards d’ici à 2050, selon ONU-Eau. Plus de 60 % des principaux réservoirs d’eau ont enregistré des apports inférieurs ou égaux à la normale, ce qui constitue un défi pour l’approvisionnement en eau de tous les utilisateurs dans un climat de plus en plus variable, prévient l’OMM.