Italie : L’inflation ralentit à 5,3% sur un an en septembre (l'Istat)

Publié par APS le 17-10-2023, 16h24 | 4

La hausse des prix à la consommation a continué à décélérer en septembre en Italie, passant à 5,3% sur un an, contre 5,4% en août, selon des données définitives publiées lundi par l'Institut national de la statistique (Istat).

L'inflation continue de ralentir principalement sous l'effet d'un moindre renchérissement des produits alimentaires et des biens durables, alors que les tarifs de l'énergie non réglementés ont accéléré leur hausse. Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2%. Le "panier de la ménagère" (produits alimentaires, produits de nettoyage et produits de soin et d'hygiène) a enregistré lui aussi un ralentissement, passant de 9,4% à +8,1%.

Le gouvernement italien a signé fin septembre un "pacte pour la protection du pouvoir d'achat" avec de grandes enseignes et des commerces de proximité prévoyant des prix modérés sur une sélection de produits de base entre le 1er octobre et le 31 décembre.

La hausse de l'indice d'inflation calculé selon les normes harmonisées de l'Union européenne (IPCA) a été supérieure au taux national, atteignant 5,6% en septembre sur un an, s'accélér ant par rapport aux 5,5% enregistrés en août. L'inflation en Italie reste bien plus élevée que celle de la zone euro, qui a chuté en septembre à 4,3%, atteignant son plus bas niveau en deux ans.

 

La cheffe du gouvernement dévoile un budget axé sur des baisses d'impôts

 

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a dévoilé lundi les grandes lignes de son projet de budget pour 2024, axé sur des baisses d'impôts pour les familles à revenus moyens et bas ainsi que les entreprises. Le projet, adopté en conseil des ministres, prévoit près de 24 milliards d'euros au titre de nouvelles mesures de soutien aux ménages et entreprises.

Le budget est "très sérieux et réaliste et ne gaspille pas les ressources, mais les concentre sur les grandes priorités", a assuré Mme Meloni devant la presse à Rome à l'issue d'un conseil des ministres éclair. Parmi ces priorités, financées à hauteur de 15,7 milliards d'euros par un endettement supplémentaire et par "des coupes dans les dépenses", figure la "défense du pouvoir d'achat des familles", a-t-elle fait valoir.

Pour dégager des ressources supplémentaires, Giorgia Meloni avait relevé fin septembre la prévision de déficit public pour 2024 à 4,3% du PIB, contre 3,7% estimés auparavant. Mme Meloni compte soutenir davantage les familles nombreuses.

Parmi ces mesures figure l'exonération des cotisations sociales pour les mères d'au moins deux enfants et la "crèche gratuite à partir du deuxième enfant", a-t-elle annoncé.