Energie : Des perspectives prometteuses pour l'éolien offshore en Algérie (expert)

Publié par APS le 18-10-2023, 16h07 | 65

L'Algérie dispose d'un potentiel important en énergie éolienne offshore qui nécessite des investissements à grande échelle afin de diversifier les sources d'approvisionnement en énergie et faire émerger une nouvelle filière industrielle maritime, a estimé mardi à Alger, l'expert international dans l'industrie des énergies marines, Mohamed-Rassim Hariz.

"L'exploitation du gisement éolien offshore estimé à 18 GW est une opportunité qui permettrait de doter l'Algérie d'une filière industrielle génératrice d'emplois hautement qualifiés et s'inscrirait dans ses efforts de diversification de l'économie nationale", a souligné M. Hariz dans une conférence organisée par l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (ENSSMAL) sur ce type d'énergie renouvelable.

Selon lui, le recours à l'énergie éolienne permettrait également "d'alimenter la consommation électrique grandissante au Nord du pays qui inclut notamment le programme national énergivore d'extension des stations de dessalement, et à considérer des options d'épargne des réserves en gaz et des capacités d' export progressives vers d'autres marchés".

Dans ce sens, le conférencier a relevé que l'éolien offshore était l'une des technologies les plus "prometteuses" dans le mix énergétique mondial affirmant qu'il offrait "des capacités de production d'électricité décarbonnée à des échelles multi-gigawatts dans les grandes étendues des eaux territoriales nationales et zones économiques exclusives".

Evoquant les potentielles zones d'investissement dans l'énergie éolienne, M. Hariz a indiqué que les études effectuées font ressortir la région Ouest du pays comme une zone "très prometteuse" pour l'exploitation de cette énergie renouvelable, suivie des corridors Tizi-Ouzou- Boumerdes et Skikda-Jijel. Il a également assuré que "la grande expérience" algérienne dans le domaine de l'énergie conventionnelle et "les compétences avérées" de ce secteur peuvent constituer "un autre atout" dans l'exploitation du potentiel national de l'énergie éolienne.

L'expert a affirmé, d'autre part, que l'éolien offshore connaissait un développement à l'international notamment en Méditerranée qui enregistre "une prolifération importante de ces projets". La conférence à laquelle ont pris part des étudiants de l'ENSSMAL ainsi que des cadres du secteur de l'énergie et des instituts nationaux en relation avec les énergies renouvelables a été marquée par un riche débat notamment sur le rôle de la recherche scientifique et la formation de compétences dans le développement de l'éolien offshore.

 

Remise de 4 appareils prototypes locaux industrialisables et commercialisables au profit du groupe Sonelgaz (ministère)

 

Quatre appareils prototypes de fabrication locale, industrialisables et commercialisables ont été remis, mardi à Alger, au groupe Sonelgaz, indique le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué.

"En présence du Directeur général de Sonelgaz, les ministres de l'Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Kamel Baddari et de l'Economie de la connaissance, des Startup et des Micro-entreprises, M. Yacine El-Mahdi Oualid, ont coprésidé la cérémonie de livraison de quatre appareils prototypes, à savoir une Batterie lithium-ION, un capteur de gaz CO, un Luminaire solaire All In One (fabriqués par le Centre de recherche en technologie des semi-conducteurs pour l’énergétique +CRTSE+), ainsi qu’un système automatique de coupure de gaz (développé par le Centre de recherche scientifique et technique en analyses physico-chimiques +CRAPC+", lit-on dans le communiqué.

En effet, ces appareils prototypes sont "industrialisables et commercialisables pour toute exploitation par la Société n ationale d'électricité et de gaz +Sonelgaz+", note la même source.

A cette occasion, M. Arkab a qualifié ces appareils de "fruit de deux accords de coopération, conclus le 18 février passé au CRTSE, entre le secteur de l'Energie et celui de la Recherche scientifique, et intervient en application des décisions du Conseil des ministres du 5 février 2023, relatives au développement de la recherche dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, à la promotion des résultats de la recherche scientifique et à la mise en place d'une interaction fructueuse entre les secteurs susmentionnés".

Le ministre a précisé que la première convention porte sur le développement des systèmes de stockage des énergies renouvelables, conclue entre la Société Nationale de d'Electricité et de Gaz (Sonelgaz) d'une part, et le Centre de Recherche en Technologies des Semi-conducteurs pour l'Energétique (CRTTSE) et le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) d'autre part.

La seconde convention porte sur le développement de la coopération pour la valorisation des résultats de la recherche dans le domaine des énergies renouvelables, notamment les systèmes de stockage d'énergie, conclue entre le CRTTSE et la start-up "Solutions optimales pour la transition énergétique", selon le communiqué. Le ministre s'est félicité des résultats des recherches menées par les centres de recherche nationaux, qui permettront de créer une compétitivité qualitative, bénéfique aux établissements économiques algériens, ainsi que le transfert de la technologie des laboratoires de recherche vers la fabrication et la commercialisation, notamment celle relative à la protection des citoyens contre les risques des fuites de gaz du monoxyde de carbone, en vue d'endiguer ce danger à l'origine de plusieurs décès", a ajouté la même source.

Au terme de son allocution, le ministre a remercié les cadres et les chercheurs qui ont contribué à ces réalisations, qui s'inscrivent en droite ligne avec la politique du secteur des Energies et des Mines, relative à la promotion du contenu local et de l'intégration nationale. Il s'agit également du renforcement des moyens de la production nationale à travers le soutien et l'encouragement de la recherche et du développement, du soutien aux établissements nationaux, ainsi que des sociétés innovantes et des start-up, pour contribuer au développement du tissu économique et industriel du pays, à même de créer une dynamique pour le développement des industries locales, l'encouragement des établissements algériens et l'implantation de l'industrie des équipements et des pièces de rechange, en accord avec les nouvelles orientations économiques du Gouvernement, outre la contribution à l'appui de l'intégration nationale, note la même source.