Organisation mondiale de la santé : l'IA est "très prometteuse pour la santé", mais la réglementation est essentielle

Publié par le 21-10-2023, 17h17 | 2

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, jeudi, un appel en faveur d'une meilleure réglementation concernant l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé. 
La nouvelle publication de l'OMS souligne l’importance d’"établir des systèmes d’IA sûrs et efficaces et de favoriser le dialogue sur son utilisation comme outil positif, réunissant les développeurs, les régulateurs, les fabricants, les agents de santé et les patients". 
Avec la disponibilité croissante des données de santé et les progrès rapides des techniques d'analyse, l'OMS reconnaît le potentiel de l'IA pour améliorer les résultats en matière de santé en renforçant les essais cliniques, en améliorant le diagnostic médical et en complétant les connaissances et les compétences des professionnels de la santé. 
Cependant, selon l'OMS, lors de l’utilisation de données de santé, "les systèmes d’IA pourraient potentiellement accéder à des informations personnelles sensibles, ce qui nécessiterait des cadres juridiques et réglementaires solides pour protéger la confidentialité, la sécurité et l’intégrité". 
"L’intelligence artificielle est très prometteuse pour la santé, mais elle comporte également de sérieux défis, notamment la collecte de données contraire à l’éthique, les menaces en matière de cybersécurité et l’amplification des préjugés ou de la désinformation", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. 
En réponse au besoin croissant de gérer de manière responsable l’essor rapide des technologies de santé liées à l’IA, l’OMS souligne "l’importance de la transparence et de la documentation, de la gestion des risques et de la validation externe des données". 
"Ces nouvelles orientations aideront les pays à réglementer efficacement l’IA et à exploiter son potentiel, que ce soit dans le traitement du cancer ou dans la détection de la tuberculose, tout en minimisant les risques", a déclaré M.  Ghebreyesus.