Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a annoncé, mercredi à Alger, l'acquisition de 70 accélérateurs en radiothérapie en 2024 et 100 autres à partir du début 2025.
Présidant l'ouverture d'une journée d'études sur le cancer, organisée par le ministère, en coordination avec l'association "El Amel" d'aide aux personnes atteintes de cancer, avec la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Kaouther Krikou, M. Saihi a souligné que dans le cadre du renforcement de la prise en charge des cancéreux et du rapprochement de la santé du citoyen, il sera procédé à l'acquisition de 70 accélérateurs en radiothérapie en 2024 et 100 autres à partir du début 2025.
A cet effet, le ministre a salué les efforts engagés par le ministère de la Solidarité nationale, en termes de sensibilisation et d'action de proximité et par l'association "El Amel" en matière de dépistage précoce du cancer du sein, ajoutant que le secteur aspire, à travers toutes ces activités, à faciliter les services et à offrir à l'ensemble des citoyens l'opportunité de "prévenir cette maladie en nette croi ssance chaque année".
Rappelant les moyens mis en place par l'Etat pour améliorer la prise en charge de cette maladie, dont notamment l'ouverture de services de traitement par chimiothérapie au niveau de chaque établissement hospitalier à travers le pays, le ministre a souligné que l'Etat œuvrera à élargir les soins de radiothérapie à l'échelle nationale, à la faveur de l'intensification des campagnes de sensibilisation devant véhiculer des "concepts simples" à la portée de tous les citoyens.
Mme Krikou a salué pour sa part les efforts de sensibilisation menés par les cellules de proximité relevant de son secteur, en coordination avec le ministère de la Santé ayant permis à plusieurs femmes, à travers les différentes wilayas, de bénéficier d'un dépistage précoce du cancer du sein, appelant tous les acteurs sur le terrain, notamment le mouvement associatif, à intensifier leurs activités dans ce sens.
Pour sa part, Dr. Samia Bekkouche, de l'Institut national de la santé publique (INSP), a exposé la situation épidémiologique du cancer du sein en Algérie dont les cas d'atteinte s'élèvent, selon les données du Registre national des cancers établies par l'Institut, à 10.000 cas en 2016 et 14.000 en 2020, un chiffre appelé à augmenter à 18.000 cas en 2025. La même intervenante a imputé les facteu rs de cette maladies aux facteurs purement génétiques et environnementaux, et à d'autres facteurs liés aux comportements individuels tels que la sédentarité, en sus de la prise de contraceptifs pendant une longue durée et les traitements hormonaux alternatifs.
Pr. Salah Eddine Bendib, a souligné de son côté l'importance du dépistage précoce qui a prouvé son efficacité aux pays qui l'ont adopté, mais qui doit être pratiqué selon un plan basé sur un cahier de charges, une formation spéciale et sous la surveillance d'une équipe médicale comprenant plusieurs spécialités.
A son tour, la présidente de l'association "Al Amal", Mme Hamida Ketab, a mis l'accent sur les activités associatives de sensibilisation visant à inciter les femmes à se faire dépister précocement, et à prendre un avis médical dès l'apparition des premiers symptômes.