Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé mardi jusqu’au 31 octobre 2024 le mandat et les tâches confiés à la Mission d’assistance des Nations unies en Somalie (MANUSOM).
En adoptant à l’unanimité la résolution 2705 (2023), le Conseil encourage la Mission à accompagner les efforts du Gouvernement fédéral somalien et des Etats membres de la fédération pour faire progresser l’édification de l’Etat, notamment l’élaboration d’un régime fédéral et le processus de révision de la Constitution, et tenir des élections libres et régulières, au moyen de processus inclusifs et transparents aux niveaux national et local.
La MANUSOM aura également pour tâches d’aider à appuyer l’extension de l’autorité de l’Etat et accélérer l’application de la Stratégie nationale de stabilisation et des plans de stabilisation des Etats.
Aux termes de cette résolution, la Mission sera également chargée d’appuyer la consolidation de la paix, notamment par la mise en place d’une gouvernance locale, de la prestation de services et de processus démocratiques, en particulier la formation de conseils de district.
Le Conseil l’encourage également à appuyer la Somalie pour veiller à l’instauration et à l’exécution de plans visant à protéger les civils et les populations dans les secteurs qui sont le théâtre d’opérations militaires et veiller à fournir un appui opportun et équilibré à toutes les zones, y compris aux zones nouvellement ou récemment reprises au groupe terroriste El Chabab et dans les zones fragiles.
Le représentant de la Somalie s’est félicité de l’initiative prise par le Conseil de la transition pour que la présence des Nations Unies s’aligne sur les priorités de développement à long terme, de son gouvernement.
Selon le délégué, cette présence, en particulier la MANUSOM, doit répondre "sans ambiguïté" aux attentes du Gouvernement, "y compris s’agissant du plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Somalie".
Le Ghana, qui s’exprimait au nom des A3 (Gabon, Ghana et Mozambique), a déclaré défendre la levée de l’embargo sur les armes en Somalie, qui permettrait aux autorités d’acquérir des armes essentielles pour lutter contre des groupes terroristes armés comme les Chabab.
La mission de l'UA forme de nouveaux officiers militaires pour aider à stabiliser la Somalie
La Mission de transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS) a débuté mardi la formation des officiers qui ont récemment rejoint cette mission pour aider à stabiliser le pays. L'ATMIS a déclaré que "cette formation, menée à Mogadiscio, permettrait à ces officiers de mettre à niveau rapidement leurs connaissances sur le mandat et les opérations de l'ATMIS dans ce pays".
"Ils seront formés sur différents sujets tels que les opérations militaires, le code de conduite, le droit humanitaire international et la protection de l'enfance", a indiqué la mission de l'UA dans un communiqué.
L'ATMIS a intensifié la formation à la suite de la demande récente du gouvernement somalien d'une pause technique de trois mois dans la phase finale du retrait des troupes de l'ATMIS du pays dans le cadre d'un effort militaire majeur contre le groupe terroriste shebab.
Selon les plans de sécurité de la Somalie, l'ATMIS doit retirer ses troupes au cours des 14 prochains mois avant de quitter complètement le pays d'ici à la fin de l'année 2024, tandis que les forces de sécurité somaliennes assume ront la responsabilité primaire de la sécurité dans cette zone.
L'ATMIS devait réduire ses effectifs de 3.000 soldats supplémentaires en septembre, après le retrait de 2.000 soldats et la remise de six bases militaires à l'armée somalienne en juin. Selon l'ONU, une conférence de haut niveau consacrée à l'architecture de sécurité post-2024 en Somalie et aux besoins de ce pays devrait avoir lieu à New York aux Etats-Unis en décembre prochain.