Tsunamis : Un tiers de la population mondiale non couvert par des systèmes d’alerte précoce (ONU)

Publié par DK NEWS le 06-11-2023, 15h59 | 6

Un tiers de la population mondiale - des habitants des pays les moins avancés et des petits Etats insulaires en développement pour la plupart - n’est pas couvert aujourd'hui par des 
systèmes d’alerte précoce aux tsunamis, les catastrophes naturelles les plus meurtrière 
dans le monde, a indiqué l'ONU.    

Les tsunamis "révèlent des inégalités profondément ancrées, les personnes les plus lourdement touchées étant les plus vulnérables : celles aux ressources limitées, vivant dans des communautés marginalisées, et celles déjà en proie à un chaos climatique qu’elles n’ont pas provoqué", indique le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son message marquant la Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis, célébrée le 5 novembre de chaque année.

Pour le chef de l'ONU, les répercussions peuvent se faire sentir sur plusieurs générations.

Or, l’alerte précoce permet de sauver des vies et présente de grands avantages financiers.

La Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis 2023 coïncide avec le lancement de l’initiative "Alertes précoces pour tous" du Secrétaire général des Nations unies qui vise à faire en sorte que tous les habitants de la planète soient couverts par un système d’alerte précoce d’ici à 2027, "ce qui s’inscrit tout à fait dans la logique de la Cible G du Cadre de Sendai, qui encourage à étendre l’alerte et l’action précoces à l’ensemble de la population mondiale", a-t-on indiqué de même source.

"Notre initiative donne la priorité aux besoins des plus vulnérables", explique M. Guterres, soulignant toutefois que "cela nécessite un investissement de 3,1 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années - un bien faible prix à payer pour protéger l’ensemble de la population contre les risques climatiques, qui s’amplifient rapidement". Cette année, le thème de la Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis s'accordera avec celui de la Journée internationale de prévention des catastrophes : lutter contre les inégalités pour un avenir plus résilient, selon le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe. A l’échelle mondiale, plus de 700 millions de personnes vivant dans des régions côtières de faible altitude et des petits Etats insulaires en développement sont exposées à des événements extrêmes liés au niveau de la mer, notamment les tsunamis, selon les chiffres de l'Organisa tion mondiale de la santé de 2019.

Au cours des 100 dernières années, 58 tsunamis ont à eux seuls coûté la vie à plus de 260.000 personnes, soit en moyenne 4.600 décès par tsunami, un bilan humain plus lourd que n’importe quel autre aléa naturel, selon l'ONU.

Instaurée en décembre 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis a lieu le 5 novembre de chaque année.

Elle s'inscrit dans le droit-fil de la Journée internationale de prévention des catastrophes (13 octobre) et du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, l’accord international visant à prévenir et à réduire les pertes liées aux catastrophes.

Cette Journée a également pour objectif, de sensibiliser à la prévention des risques liés aux tsunamis et de mieux préparer les populations.