La wilaya de Timimoun a commémoré mardi le 66ème anniversaire de la bataille
de Hassi-Rhambou, un des hauts faits d'arme ayant marqué le passé révolutionnaire de la région et l’histoire du mouvement national.
Les activités commémoratives de cette bataille qui ont eu pour cadre la bibliothèque principale de lecture publique de Timimoun en présence des autorités locales et de membres de la famille révolutionnaire, ont été marquées par des communications et témoignages de moudjahidine et chercheurs dans le domaine de la Mémoire nationale, intervenant sur le thème "Bataille de Hassi-Rhambou, histoire vivante et bravoure éternelle". Ils ont affirmé, à cette occasion, que les hauts faits d'arme du Grand Erg Occidental ont été déterminants dans le cours de l’histoire de la glorieuse guerre de libération nationale, dont les batailles de Hassi-Rhambou, Hassi-Sakka et Hassi-Tesselgha font partie et ont été, selon eux, à l’origine de grandes pertes matérielles et en vies humaines infligées à l’ennemi colonial.
Dans son intervention, le directeur du musée du Moudjahid, Abderrahmane Meharzi, a rappelé que le front du Grand Erg Occidental, lieu de regroupement des populations nomades et transit des caravanes commerciales du Nord au Sud-ouest, retiendra pour l'histoire l’installation, en 1957, par l’occupant français d’un centre de détention à Hassi-Saka, avant de déclarer Zone interdite le grand erg occidental.
Selon Boudiaf Kaddour, moudjahid ayant pris part à cette bataille, 65 moudjahidine s’étaient livrés à cette épopée le 21 novembre 1957 sous la conduite du Chahid Hachemi M'hamed, en plein étendues sablonneuses, après avoir mené la bataille de Tesselgha, pour s’installer dans la région et suivre les mouvements des forces coloniales et être en contact avec les Moussabiline des hameaux avoisinants. Alertés de l’arrivée, le 20 novembre 1957, des convois des forces coloniales dans la région, une section des moudjahidine s’est rendue dans la région de Hassi-Rhambou, avant d’être surprise en plein nuit par des bombardements de l’aviation coloniale.
La région fut encerclée, le jour qui suit, le 21 novembre, par les forces coloniales, sous la couverture des forces héliportées, avant qu’une attaque ne soit lancée par les moudjahidine pour durer toute la journée, se soldant par d'importantes pertes dans les rangs des forces ennemies, a témoigné le même moudjahid.