Réinsertion des détenus : Vers l’augmentation à 13.000 détenus de la main-d’œuvre pénitentiaire dans les chantiers agricoles en 2024 (ONTEA)

Publié par le 02-12-2023, 17h26 | 20

L’Office national des travaux éducatifs et de l’apprentissage (ONTEA) s’emploie à augmenter, dès 2024, le nombre de détenus travaillant dans les chantiers agricoles et les unités de production interne dans les établissements de rééducation à 13.000 au niveau national, a indiqué, jeudi à Khenchela, le directeur général de cet office, Abdelghani Amiar.

 


Le DG de l’ONTEA qui présidait, accompagné du chef du Bureau de l’Education à la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Hichem Bekkouche, a indiqué en marge du coup d’envoi de la campagne de récolte d’olives et du lancement d’une expérience pilote de culture de figues de barbarie dans un chantier agricole attenant à la maison de rééducation de Babar, dans une déclaration à la presse, que l’ONTEA mettra en service 12 ateliers agricoles, en plus des 26 autres actuellement en milieu ouvert proche des établissements pénitentiaires, ce qui permettra d’augmenter de 100 pour cent le nombre de travailleurs détenus.
Il a ajouté que 65 pour cent des détenus employés par l’ONTEA travaillent dans des chantiers agricoles situés à proximité des établissements pénitentiaires, tandis que 35 pour cent travaillent dans des ateliers de production internes, spécialisés, entre autres, dans l’imprimerie, la menuiserie, la couture, le tissage, la ferronnerie, le cuir et l’artisanat.
Selon le même responsable, l’ONTEA prévoit d’ouvrir, au titre d’un programme quinquennal courant de 2024 à 2029, pas moins de 40 nouveaux chantiers qui permettront d’augmenter le nombre de travailleurs détenus et de répondre aux différents besoins des établissements pénitentiaires, des tribunaux et des cours de justice, en particulier pour la fabrication de chaises, de lits en bois et en fer, de tabliers, d’habits de prisonniers et autres.
M. Amiar a également révélé que l’ONTEA projette, en coordination avec les établissements pénitentiaires répartis dans les différentes wilayas du pays, de mettre en service 10 poulaillers spécialisées dans la production d’œufs au niveau national, dont un au sein de la maison de rééducation de Babar, d’une capacité de production de 10.000 œufs/jour. Il a également fait savoir qu’un projet d’unité apicole, pour la production de miel, sera lancé dès la semaine prochaine à la maison de rééducation de Babar qui recevra, dans un premier temps, 50 ruches.
La relance de l’atelier de recyclage de déchets de plastique, de papier et de fer a également été évoquée par le même responsable qui a rappelé que 38 ateliers de recyclage de ce type existent au niveau national et emploient, à l’heure actuelle, 90 détenus.
S’agissant de l’expérience d’arboriculture fruitière pour, notamment, la culture d’olives et la production d’huile d’olive, le même responsable a déclaré que l’ONTEA recense actuellement une superficie de 5.000 hectares de chantiers agricoles proches des établissements pénitentiaires, avec 100.000 arbres fruitiers et 40 000 oliviers produisant des olives de table, ainsi que de l’huile d’olive commercialisés à des "prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché national".
M. Amiar a souligné que la Maison de rééducation de Babar dispose d’un chantier agricole ouvert d’une superficie de 40 hectares, dont 22 hectares dédiés à la culture des olives (60.000 arbres) et des abricots (1.500 arbres), en plus d’une petite zone dédiée à la culture de l’ail.
Le DG de l’ONTEA a enfin donné le coup d’envoi d’un projet pilote pour la reprise de la culture, sur 18 hectares, de figues de barbarie, avec pour objectif de produire, au cours des 5 prochaines années, de l’huile provenant de ce fruit et dont le prix à la vente avoisine les 200. 000 dinars le litre.