Histoire de la Révolution : Sidi Bel Abbes: commémoration du 64e anniversaire de la mort du héros Gherras El Goum Makri

Publié par le 10-12-2023, 17h42 | 18

La wilaya de Sidi Belabbes a commémoré samedi le 64e anniversaire de la mort du héros et symbole de la Guerre de libération nationale dans la région, le chahid Gherras El Goum Makri dit Si Abdelmoumen.
La cérémonie de commémoration a été marquée par la levée des couleurs nationales, la pose d’une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des martyrs de la commune, avec la lecture de la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs, et ce en présence des autorités locales, de la famille révolutionnaire et des représentants de la société civile.
Selon la directrice des Moudjahidine et Ayant-droits de Sidi Bel Abbes, Dalila Benmassoud, un programme varié a été élaboré, notamment l’organisation d’une exposition en histoire au niveau de la maison des jeunes de la commune de Zerouala, mettant en exergue le parcours militant du Chahid et symbole Si Abdelmoumen par des universitaires spécialisés en histoire et en honorant la famille du Chahid.
Selon le Directeur du musée du Moudjahid de Sidi Bel Abbes, Abbes Kouider, le Martyr Gherras El Goum Makri est né le 25 décembre 1928 dans la commune de Zerouala, dans la daïra de Mostefa Benbrahim au sein d’une famille pauvre tirant sa substance de la production agricole. Avec le déclenchement de la guerre de libération, il fut désigné responsable du groupe de fidaïne de la ville, chargé avec ses frères militants de la collecte des armes et de vêtements militaires Il fut arrêté par l’armée coloniale et été sévèrement torturé au niveau de son visage.
Après sa sortie de détention, Si Abdelmoumen a poursuivi son activité militante et a rejoint les Moudjahidine, accomplissant des opérations héroïques, a ajouté la même source, signalant que le colonisateur l’a condamné à mort par contumace en 1957.
A l’aube du 9 décembre 1959 et après des informations parvenues aux forces du colonisateur français localisant Si Abdelmoumen, lui et ses compagnons ont été encerclés par l’armée coloniale, dans les environs de Zerouala, avec des armes lourdes, mobilisant différentes compagnies militaires. De violents affrontements ont eu lieu au cours desquels l’armée française a subi de lourdes pertes.
L'affrontement s'est soldé par la mort en martyr de Si Abdelmoumen avec la mitrailleuse Stern à la main, aux côtés d'Ould Boumediene Mohamed dit Si Abdellatif, Liabes Abderrahmane dit Boumediene et de Bouâmama Brahim dit Madani.