Sétif : Démantèlement d'un réseau transfrontalier de trafic de pilules abortives et psychotropes

Publié par le 11-12-2023, 15h31 | 6

La brigade de lutte contre la cybercriminalité relevant de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Sétif est parvenue à mettre fin aux agissements d’un réseau criminel international composé de 7 individus dont une femme qui s’adonnaient au trafic de pilules abortives et de psychotropes via les réseaux sociaux, a-t-on appris dimanche dans un communiqué de ce corps constitué. L’affaire a été enclenchée après la détection d’un compte électronique qui vendait, dans des groupes fermés via des réseaux sociaux, des médicaments utilisés pour l'avortement à un prix oscillant entre 10.000 et 20.000 DA, a indiqué le communiqué, précisant qu’une enquête= approfondie a été ouverte et les investigations techniques entamées par la brigade qui a effectué plusieurs opérations d’inspection et de cyber- surveillance permettant d’atteindre des preuves condamnant des individus. La poursuite des investigations a donné lieu à l’arrestation de tous les impliqués dans des endroits distincts et la saisie de 5.930 comprimés de médicaments utilisés dans l’avortement d’origine européenne ayant été introd uits sur le territoire national via la contrebande par un ressortissant étranger vers une wilaya de l’Est pour une valeur totale d’environ 60 millions DA (coût du marché noir), en plus de 1.176 comprimés psychotropes et 758 unités de médicaments de contrebande non commercialisés à l’échelle nationale. Plusieurs ordonnances médicales portant des cachets d’établissements hospitaliers spécialisés en psychiatrie et des sommes d’argent en monnaie nationale et en devise et un véhicule touristique ont été également saisis dans le cadre de cette affaire, indique le communiqué. Après l’achèvement de l’enquête, un dossier pénal a été élaboré et les personnes arrêtées ont été présentées devant le parquet pour "contrebande de produits pharmaceutiques présentant un degré de danger menaçant la santé publique, dans le cadre d’un réseau criminel international organisé et possession pour vente de psychotropes de manière illicite et possession en vue de vendre des produits pharmaceutiques obtenus via la contrebande et la pratique illicite du métier de la santé et incitation à l’avortement en présentant des publications favorisant ce geste". Les impliqués ont été poursuivis également pour plusieurs autres accusations dont "faux et usage de faux dans des ordonnances médicales, délivrance sciemment d'ordonnances fictives ou de complaisance pour des psychotropes, acquisition de psychotropes à travers des ordonnances fictives et usurpation d’identité et abus de fonction", selon le communiqué.