Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique : Poursuite des travaux de la 10ème session à Oran

Publié par DK NEWS le 18-12-2023, 14h25 | 11

Les travaux du dixième Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique se sont poursuivis, 
lundi à Oran, pour sa deuxième et dernière journée, avec la tenue d'une séance à huis clos.  

Lors de cette séance, les participants examineront le projet de résolution des Nations Unies sur le financement des opérations de soutien à la paix mandatées par l'UA, Coordinateur des A3.

Le Séminaire verra également la présentation et l’examen du projet final du Manuel sur les modalités de coordination et de coopération entre le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et les membres africains au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Lors du premier jour de ce Séminaire de haut niveau, deux tables rondes ont été organisées à huis clos, la première sur "le 10ème anniversaire du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique: Le rôle du CPS et des A3 dans la promotion de la voix de l'Afrique sur les questions de paix et de sécurité dans l'agenda du Conseil de Sécurité des Nations Unies: que reste-t-il à faire?" La seconde table ronde a abordé "la ré surgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements en Afrique: Perspectives mondiales, réponses et implications pour les A3". 

Pour rappel, le 10ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique a connu la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, et du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l'étranger, Mamadou Tangara, qui est le Président du Conseil de la Paix et de la Sécurité de l'Union Africaine pour le mois de décembre en cours, ainsi que le Commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité, Bankole Adeoye, du Ministre délégué aux Affaires Etrangères et de l'intégration régionale de la République du Ghana et coordinateur des membres africains du Conseil de sécurité de l'ONU, Kwaku Ampra Twum-Sarpong.

La rencontre a également vu la participation de haut niveau, notamment au niveau ministériel, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, ainsi que des membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU, outre des experts et des hauts représentants des instances et organismes africains et des Nations Unies.  

    Le Processus d’Oran vise à consolider l’Union africaine  face aux multiples défis (commissaire UA)  

Le Processus d’Oran vise à consolider l’Union africaine face aux multiples défis auxquels fait face le continent, afin de trouver les solutions africaines aux problèmes africains, a indiqué dimanche à Oran, Bankole Adeoye, Commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité.

"Nous allons évaluer le Processus d’Oran, après 10 ans de sa 1ère édition.

Ce sera pour nous une occasion pour discuter des réalisations accomplies en tant que groupe africain uni au Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi à discuter des défis qui sont toujours là, comme le terrorisme, les renversements militaires (Putschs), le crime transfrontalier et l’immigration clandestine", a-t-il indiqué en marge de l’ouverture du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.  "Le fléau du terrorisme reste l’un des défis les plus importants et une priorité pour l’ensemble des instances de l’UA, dont le Conseil de paix et de sécurité et le groupe A3.  Nous nous battons ensemble comme africains sur tous les fronts pour l’éradiquer", a-t-il affirmé.

Selon M.  Adeoye, "il est temps de soutenir les efforts de l'UA visant à avoir accès au financement des Nations Unies pour toutes les questions antiterroristes, une aide financière adéquate et flexible en support à notre combat contre le terrorisme en Somalie, au Sahel et autres".

Il faudrait aussi, a-t-il expliqué, "travailler ensemble et de manière étroite au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de la paix et de la sécurité de l’UA pour éradiquer ce fléau".  Sur un autre plan, il a estimé que les coups d'Etat "sont une autre source de préoccupation pour l’UA, puisque six pays africains sont actuellement suspendus de l’UA pour cette raison.

Nous aspirons à trouver des solutions et adapter la réponse de l’UA à ce genre de problèmes", ajoutant qu’il y a actuellement la notion de "zéro tolérance pour les systèmes non démocratiques".

Le responsable africain s’est dit par ailleurs très ravi de voir l’Algérie, à partir du 1er Janvier 2024, membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, lui souhaitant le succès dans sa mission, à coté de la Sierra Leone et le Mozambique, tous deux membres non permanant africains de ce Conseil, dans la défense des intérêts des peuples africains.