M. Djamel-Eddine Oulmane, médecin à l’Institut national de santé publique (INSP) à la retraite invité hier du Forum de DK News : Soignez votre assiette !

Publié par Said Abjaoui le 11-01-2014, 17h51 | 353

Obésité, malnutrition, malbouffe. Faire pression pour la disponibilité des produits en qualité et à un prix abordable L’obésité. La malnutrition.

La malbouffe. Plus que des thèmes qui nécessiteraient  des débats entre spécialistes, plutôt des préoccupations qui comme aujourd’hui réunissent au forum du quotidien national DK News ceux qui ont pour mission d’un côté de soigner les personnes qui en sont atteintes et d’élaborer des politiques de prévention, de l’autre, ceux qui sont chargés de transmettre les recommandations aux populations.

Obésité. Surpoids. Où est la ligne de démarcation? L’obésité n’est pas entrée dans notre tradition comme réellement un mal à éradiquer car il est la porte d’entrée à toutes les maladies. Non. Dans les campagnes les plus éloignées, ce n’est pas un mal.

Dieu l’a voulu. L’obésité ? Lorsque la caméra est branchée sur les populations des Etats Unis, et filme au hasard, il nous apparaît que pratiquement toutes les personnes sont obèses au contraire des acteurs et actrices du cinéma et des personnalités politiques. Aujourd’hui, pratiquement 1/3 des populations américaines sont obèses.

Obésité et surpoids sont considérés comme des fléaux dans les sociétés modernes.  Pour lancer ce débat, ont été invités par le forum de DK News, le docteur Djamel Eddine Oulmane, qui a exercé à l’Institut national de santé publique, et spécialiste de la communication de la santé  Mme Saliha Hamdi, inspectrice principale, contrôleur des produits alimentaires au ministère du Commerce. Question obésité, en Algérie ce sont les femmes  qui y sont exposées, pratiquement plus d’une femme sur deux en est atteinte. 

Selon les chiffres présentés au congrès des nutritionnistes maghrébins, 53% des Algériennes seraient obèses ou en surpoids face à 36% des hommes. L’obésité est en train progressivement de gagner du terrain. C’est d’abord sur le terrain de l’obésité infantile qu’il faudrait particulièrement mener le combat. 

L’obésité a pendant longtemps trop été trop ignorée en Algérie. Une attention particulière ne lui a pas été donnée comme il convient. A ce titre, selon le professeur Kemali, l’obésité pourrait devenir un fléau dans les années à venir. Un véritable problème de sécurité publique.  

«C’est un fléau des temps modernes, et l’Algérie ne peut pas en être épargnée». L’obésité gagne du terrain. L’obésité et le surpoids. Le milieu est favorable, à savoir la sédentarité, les habitudes alimentaires, et le manque de pratique physique.

Il y a également à tenir compte du facteur héréditaire. Lorsque tous ces facteurs sont réunis, l’obésité devient pratiquement une réalité. L’obésité est une maladie reconnue qui peut engendrer de réels problèmes physiologiques ou psychologiques comme elle est la porte d’entrée vers toutes les maladies : la vue peut en être gravement affectée, les reins, le cœur avec les accidents cardivasculaires, les infarctus cardiaques… 

Le docteur Djamel Eddine a beaucoup mis l’accent sur l’alimentation dont malheureusement les prix la mettent hors de  portée des bourses.  C’est sur cet axe que les associations de consommateurs devraient concentrer leurs efforts à savoir faire pression sur les pouvoirs publics pour que les produits alimentaires soient sur le marché et à des prix abordables.
 
Achetez glacé  

Mme Saliha Hamdi, inspectrice principale spécialisée dans le contrôle de qualité des produits alimentaires, invitée au forum de DK News, affirme son entière confiance à l’industrie agroalimentaire algérienne par rapport aux produits importés. Les industries agroalimentaires algériennes ont des laboratoires  de contrôle de qualité inspectables. Le produit national est plus traçable dans son cheminement que le produit importé. 

D’autre part, la détérioration du produit ne fait plus dans les frigos des commerçants qu’au niveau des industries. Avant d’acheter le produit chez le commerçant, il faut d’abord introduire la main dans le frigo et se rendre compte de la température qui y existe. Bien souvent, le commerçant éteint le frigo la nuit dans l’objectif d’économiser le montant de la facture d’énergie.

Mme Saliha  Oulmane a beaucoup insisté sur le contrôle de qualité mais aussi sur la disponibilité des produits sur les étals de marchés. Elle en appelle aux associations de consommateurs pour qu’elles soient assez vigilantes et se mobilisent pour faire pression à l’effet de préserver la qualité des produits mais aussi leur disponibilité et leur prix.