Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué
mercredi que Ghaza était confrontée à un "désastre de santé publique" en raison de l'effondrement de son système de santé et de la propagation de maladies à la suite de l'agression sioniste toujours en cours.
"Nous savons tous que le système de santé s'est effondré" à Ghaza, a déclaré Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le territoire palestinien occupé. Les Nations unies et les groupes humanitaires ont tiré la sonnette d'alarme sur la propagation des maladies infectieuses à Ghaza, où le déplacement interne de 85% de la population a provoqué une surpopulation des abris et autres installations d'hébergement temporaires.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a signalé une forte augmentation des infections respiratoires aiguës, de la diarrhée, des poux, de la gale et d'autres maladies à propagation rapide. Hastings a déclaré que les habitants de Ghaza devaient faire la queue pendant des heures juste pour accéder aux toilettes. "Vous pouvez imaginer à quoi ressemblent les conditions sanitaires", a-t-elle dit. Mardi, l'OMS avait indiqué que seuls 11 des 36 hôpitaux de Ghaza étaient partiellement fonctionnels, un au nord et 10 au sud de l'enclave. Selon Hasting, près de la moitié des 2,3 millions d'habitants de Ghaza se trouvent désormais à Rafah, à la pointe sud de l'enclave, pour échapper aux bombardements sionistes. "Cela ne conduit qu'à une crise sanitaire", a-t-elle averti.