République démocratique du Congo : Les élections continuent dans les bureaux qui n'ont pas pu ouvrir mercredi

Publié par DK NEWS le 22-12-2023, 16h18 | 3

Les électeurs en République démocratique du Congo (RDC) ont voté jeudi au deuxième jour des élections générales, après que les autorités ont prolongé le vote pour les bureaux de vote qui n'ont pu ouvrir la veille.

Les élections dans le pays ont été perturbées mercredi par des retards dans la livraison des kits électoraux et des équipements défectueux, selon des médias. S'adressant aux journalistes mercredi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a reconnu que "de nombreux bureaux de vote avaient ouvert tardivement, voire pas du tout".

Il a déclaré qu'"environ 70 % des électeurs ont pu voter et que les retards n'affecteront pas la crédibilité du processus". Vingt-six candidats à l'élection présidentielle ont été enregistrés par la CENI, dont le président sortant Félix Tshisekedi qui brigue un second mandat.

                   Le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la MONUSCO 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé, mardi, pour un an, jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), tout en décidant d’initier son "retrait progressif, responsable et durable" du pays et de transférer progressivement les tâches qui lui incombent au Gouvernement congolais, a annoncé l’ONU sur son site.

En vertu de la résolution 2717 (2023), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a donc entériné un plan de retrait discuté à plusieurs reprises cette année, en décidant que la MONUSCO maintiendra, jusqu’au 30 juin 2024, un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 410 membres d’unités de police constituées. A partir du 1er juillet 2024, ces effectifs seront réduits à 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées, précise l'ONU dans un communiqué. Le représentant congolais a salué un texte qui consacre la mise en œuvre du dispositif agréé par l’ONU et Kinshasa en vue du retrait de la MONUSCO.

L'ONU précise à qu'il a été décidé que l’une des priorités de la Mission reste la protection "efficace, rapide, dynamique et intégrée" des populations civiles menacées de violences physiques, en prenant "toutes les mesures nécessaires".

En vertu de cette résolution, le Conseil exige de tous les groupes armés qu’ils mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et aux autres activités déstabilisatrices, à l’exploitation et au commerce illégaux des ressources naturelles.

Il est exigé du M23 qu’il s’acquitte immédiatement et pleinement des engagements qu’il a pris concernant son retrait immédiat de toutes les zones occupées et son cantonnement, conformément au processus de Luanda approuvé par l’Union africaine (UA), souligne l'ONU. Le Conseil estime, par ailleurs, que l’élimination de la menace posée par les groupes armés, "doit passer par une stratégie régionale intégrée et un engagement politique fort de la part du Gouvernement congolais, de l’Union africaine (UA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)".