Palestine Bande de Ghaza : l'OMS met en garde contre le risque d'épidémies

Publié par DK NEWS le 22-12-2023, 16h50 | 1

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre les risques de propagation d'une épidémie dans la bande de Ghaza, soumise depuis le 7 octobre dernier à des bombardements aériens et de tirs d'artillerie intenses de l'entité sioniste, faisant des milliers de martyrs et de blessés, outre les disparus, toujours ensevelis sous les décombres. 

Margaret Harris, porte-parole de l’organisation, a déclaré que la situation du système de santé à Ghaza ''s’aggrave'', et ''il existe des risques d’épidémie majeurs''.

''Compte tenu de la détérioration du système de santé à Ghaza, il y a un fort risque d'apparition d'épidémies, a t-elle ajouté, sans en préciser le type, soulignant qu’''il existe des preuves et des indications à ce sujet''.  Sur le déplacement de près d’un million d’enfants à Ghaza, Margaret Harris a prévenu contre des ''risques majeurs'' concernant la propagation de maladies parmi eux.

En plus du froid et de la pluie à Ghaza, "nous constatons qu'il existe un véritable état de famine : 90 % de la population n'a pas de nourriture ou ne sait pas où trouver suffisamment de nourriture", souligne-t-elle. Plusieurs infrastructures sanitaires dans la bande de Ghaza et dans les camps de réfugiés ont été détruites par l'occupant sioniste, qui pratique depuis le 7 octobre dernier, début de l'agression sioniste, une véritable politique d'épuration ethnique dans les territoires palestiniens occupés, estime par ailleurs l'agence Wafa.  L'hôpital al-Ahli Arab, l'un des derniers qui étaient encore en service dans le nord de la bande de Ghaza en Palestine, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par les forces sionistes, avait indiqué son directeur.  Les forces sionistes ont assiégé cet hôpital de la ville de Ghaza, arrêté plusieurs médecins, infirmiers et blessés, et détruit une partie de l'enceinte, ajoute le directeur de l'établissement, le médecin Fadel Naïm.

Le nombre de martyrs depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, s'élève à plus de 19.650 martyrs, auxquels s'ajoutent environ 52.600 blessés et des milliers de disparus, rappelle l'agence Wafa. 

                           Le nord de Ghaza n’a plus d’hôpitaux fonctionnels, prévient l’OMS 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu jeudi qu'"il n'y a plus d'hôpitaux fonctionnels dans le nord de Ghaza, alors que les patients blessés dans l'agression sioniste en cours qui ont besoin d'une intervention chirurgicale et ne peuvent pas être déplacés "attendent la mort".  L'agence onusienne a lancé un nouvel appel au cessez-le-feu pour permettre l'entrée de l'aide dans l'enclave.  Sean Casey, coordonnateur de l'équipe médicale d'urgence de l'OMS, a déclaré que "les patients de l'hôpital arabe d'Al Ahli criaient de douleur et imploraient de l'eau".  Il a décrit "un endroit où les gens attendent de mourir à moins que nous puissions les déplacer vers un endroit plus sûr où ils peuvent recevoir des soins".

Soulignant la nécessité d'atténuer la crise humanitaire croissante à Ghaza, le secrétaire général de l'ONU, Ant?nio Guterres, a déclaré jeudi que "le manque d'électricité, de carburant et les perturbations des télécommunications ont gravement limité les efforts de l'ONU pour fournir une aide vitale aux populations de l'enclave".  Il a ajouté que "les conditions permettant des opérations humanitaires à grande échelle doivent être rétablies immédiatement".

Selon l'agence de santé des Nations Unies, seuls neuf des 36 établissements de santé de Ghaza sont partiellement fonctionnels, tous situés dans le sud.  Selon le représentant de l'OMS dans la région, Richard Peeperkorn, il n'y a plus de salles d'opération dans le nord en raison du manque de carburant, d'énergie, de fournitures médicales et de professionnels de santé, notamment de chirurgiens et autres spécialistes.