Palestine Ghaza : 180 déplacées accouchent quotidiennement dans de mauvaises conditions (autorités)

Publié par DK NEWS le 26-12-2023, 17h36 | 4

Environ 180 Palestiniennes déplacées à Ghaza accouchent quotidiennement dans de mauvaises conditions, tandis qu'environ 900.000 enfants déplacés font face à des risques de "déshydratation, de famine et de maladies", ont averti lundi les autorités sanitaires palestiniennes.   

Le porte-parole du ministère de la Santé palestinien à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a affirmé lors de son point de presse quotidien que "50.000 femmes enceintes sont privées de nourriture et de soins de santé, et environ 180 autres accouchent quotidiennement dans des circonstances dangereuses et inhumaines".

Il a averti, en outre, qu'"environ 900.000 enfants dans les abris souffrent du risque de déshydratation, de famine, de maladies digestives et respiratoires, de maladies cutanées et d'anémie". Aussi, "70% des patients atteints d'insuffisance rénale sont exposés à des risques sanitaires catastrophiques en raison de l'agression, du déplacement et de la difficulté d'atteindre le service de dialyse, en particulier au nord de Ghaza".

Ashraf Al-Qudra a déclaré que l'entité sioniste "détrui sait délibérément les hôpitaux du nord et laissait 800.000 personnes sans services de santé", avertissant que "les blessés, les patients, les femmes enceintes et les nourrissons, dans les régions du nord de Ghaza, sont exposés à une mort certaine". Le responsable palestinien a appelé "toutes les institutions internationales à oeuvrer immédiatement pour la reprise de toute urgence du travail au complexe médical Al-Shifa et aux hôpitaux du nord afin de sauver les blessés et les malades".

                        Bande de Ghaza : l'OMS met en garde contre le risque d'épidémies 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre les risques de propagation d'une épidémie dans la bande de Ghaza, soumise depuis le 7 octobre dernier à des bombardements aériens et de tirs d'artillerie intenses de l'entité sioniste, faisant des milliers de martyrs et de blessés, outre les disparus, toujours ensevelis sous les décombres.

Margaret Harris, porte-parole de l’organisation, a déclaré que la situation du système de santé à Ghaza ''s’aggrave'', et ''il existe des risques d’épidémie majeurs''. ''Compte tenu de la détérioration du système de santé à Ghaza, il y a un fort risque d'apparition d'épidémies, a t-elle ajouté, sans en préciser le type, soulignant qu’''il existe des preuves et des indications à ce sujet''. Sur le déplacement de près d’un million d’enfants à Ghaza, Margaret Harris a prévenu contre des ''risques majeurs'' concernant la propagation de maladies parmi eux.

En plus du froid et de la pluie à Ghaza, "nous constatons qu'il existe un véritable état de famine : 90 % de la population n'a pas de nourriture ou ne sait pas où trouver suffisamment de nourriture", souligne-t-elle. Plusieurs infrastructures sanitaires dans la bande de Ghaza et dans les camps de réfugiés ont été détruites par l'occupant sioniste, qui pratique depuis le 7 octobre dernier, début de l'agression sioniste, une véritable politique d'épuration ethnique dans les territoires palestiniens occupés, estime par ailleurs l'agence Wafa. L'hôpital al-Ahli Arab, l'un des derniers qui étaient encore en service dans le nord de la bande de Ghaza en Palestine, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par les forces sionistes, avait indiqué son directeur.

Les forces sionistes ont assiégé cet hôpital de la ville de Ghaza, arrêté plusieurs médecins, infirmiers et blessés, et détruit une partie de l'enceinte, ajoute le directeur de l'établissement, le médecin Fadel Naïm. Le nombre de martyrs depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, s'élève à plus de 19.650 martyrs, auxquels s'ajoutent environ 52.600 blessés et des milliers de disparus, rappelle l'agence Wafa.