Littérature : Les écrits des prisonniers palestiniens, une matière documentant le drame dans les geôles de l'occupation (Chercheurs)

Publié par DK NEWS le 30-12-2023, 14h14 | 8

Les écrits des prisonniers palestiniens présentent une "matière historique" documentant le drame dans les camps de détention de l'occupation sioniste et les crimes perpétrés par l’occupant, ont estimé des chercheurs lors de la 11e édition du colloque "Choumouâ la tantafie" (des bougies qui ne s’éteignent pas), qui a pris fin lundi à la maison de la Culture et des Arts Zeddour Brahim Belkacem d’Oran.

La chercheuse Leïla Kouaki, cheffe de l’unité du projet de recherche "écrits historiques et littéraires" du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran, a indiqué que les récits des prisonniers, classés comme littérature de prison, écrits par des détenus ou romanciers, "documentent le quotidien et la souffrance des Palestiniens à l’intérieur des prisons de l’occupant sioniste et du drame de ces prisonniers, qui défendent leur cause juste et l’indépendance de leur pays".

Les écrits des prisonniers, poésie ou prose, constituent des mémoires riches dans l’histoire de la littérature arabe, a ajouté la chercheuse, citant, notamment, des mo dèles de romans tels que "les ombres de clés" du poète et romancier Brahim Nasrallah et "Sataïr El Ataba" de Walid Houdli.

Ardjoune Batoul de l’université "Hassiba Benbouali" de Chlef a abordé, dans sa communication intitulée "l’intifadha et le discours de la résistance", le pouvoir de la résistance culturelle sous ses diverses formes (poésie, roman, musique, mode, etc.) pour atteindre le public de manière plus rapide à travers les réseaux sociaux.

La même intervenante, qui est cheffe de l'unité "Récits et poésie" de l'Académie El Ouahrani pour les études scientifiques et l'interaction culturelle, a souligné que "l'opération +Tofane El Aqsa+ et les massacres commis par l'entité sioniste à Ghaza et en Palestine de manière générale ont eu un grand impact et une influence manifeste dans le monde virtuel, devenant une source d’inspiration pour de nombreux intellectuels et artistes solidaires de la cause palestinienne et soutenant le peuple palestinien afin de recouvrer son indépendance".

Le poète Mahmoud Bouzid a abordé, pour sa part, la littérature de la résistance, soulignant que l'occupation sioniste n'est pas venue en Palestine pour spolier la terre seulement, mais pour dérober le patrimoine, la culture et l’identité du peuple palestinien qui lutte pour vivre libre dans son pays.

Les travau x de la 11ème édition du colloque national "Choumouâ la Tantafie" dédiée à la Palestine ont été marqués par la présentation de vers signés par 15 poètes venus de différentes wilayas du pays pour présenter des vers de leurs recueils, témoignant des massacres commis par l’occupant sioniste.

L'organisation de cette rencontre, qui s'est déroulée sous le slogan "Palestine... nos yeux vers vous", a été supervisée par la maison de la Culture et des Arts "Zeddour Brahim Belkacem", en coordination avec l'Académie El Ouahrani pour les études scientifiques et l'interaction culturelle, sous la tutelle de la direction de la Culture et des Arts.