République démocratique du Congo : La réélection de Félix Tshisekedi confirmée par la justice

Publié par DK NEWS le 10-01-2024, 14h33 | 6

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a confirmé mardi la réélection de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73% des voix, après avoir rejeté une requête d'un candidat à l'élection.

Selon les résultats définitifs proclamés en audience publique par la Cour, le président sortant, au pouvoir depuis janvier 2019, gagne même un dixième de point, à 73,47%, par rapport aux chiffres provisoires annoncés le 31 décembre par la commission électorale (Céni), qui lui attribuaient 73,34% des voix.

Pour parvenir à ce résultat, la Cour constitutionnelle a retranché des scores des 26 candidats à la présidentielle les suffrages enregistrés dans deux circonscriptions où la Céni a annulé les élections générales pour cause de fraudes diverses. En même temps, le 5 janvier, la Céni avait annulé les votes pour 82 candidats.

Un quadruple scrutin - présidentielle, législatives, provinciales et locales - était organisé le 20 décembre mais avait été prolongé d'au moins une journée pour cause de multiples problèmes logistiques.

Les chiffres définitifs établis par la Cour constitutionnelle ne modifient pas le classement des 26 candidats qui étaient en lice pour la présidentielle, une élection à un seul tour, mais changent légèrement pour certains leur pourcentage de voix obtenues.

Félix Tshisekedi est suivi de l'ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi, qui recueille 18,08% des suffrages (inchangé), puis de l'autre opposant Martin Fayulu, qui en obtient 4,92% (contre 5,33% selon les chiffres provisoires).   

 

                                   Au  moins sept civils tués par des tirs attribués à des militaires

 

Au moins sept civils ont été tués lundi par des tirs attribués à des militaires congolais à Mangina, dans l'est de la République démocratique du Congo, selon plusieurs sources sur place dont un porte-parole de l'armée.

"Du côté population, malheureusement, nous avons compté sept morts", a commenté mardi au cours d'une visite à Mangina le lieutenant Antony Mwalushayi, un porte-parole de l'armée dans la province du Nord-Kivu.

Il a expliqué devant des journalistes locaux que "quelques indisciplinés de notre côté ont +crépité+ des balles sur la ville" provoquant la fuite de la population.

Il a également déclaré que "trois soldats sont tombés au champ d'honneur" lors d'affrontements "entre les maïmaï (nom donné à des milices locales) et les forces armées de la RDC".

Toujours selon ce porte-parole militaire, un officier des FARDC (Forces armées de la RDC) "a donné l'ordre immédiatement qu'on arrête six militaires responsables des tirs".

Kakule Vunyatsi, un responsable de la société civile de Mangina, a déploré mardi "la mort de sept civils (...) due à la barbarie de militaires incontrôlés".