Une équipe de chercheurs de l’Université "Djillali Liabes" de Sidi Bel Abbes procédera "très prochainement" au lancement d’une technique de traitement des eaux usées par l’ozone destinées à l’irrigation agricole, a indiqué à l’APS le coordinateur de l’équipe.
Le Professeur Amar Tilmatine a fait savoir que l’équipe des chercheurs à l’origine de cette technique a déjà procédé aux premiers essais pour tester la fiabilité de cette technique au niveau de la Station d’épuration des eaux usées (STEP) de Sidi Bel Abbes. La même source a précisé que la mise en œuvre pratique de cette technique, appelée "ozonation", sera lancée, durant le mois de Ramadhan prochain au niveau de la STEP de la commune de Moulay Slissen.
Cette STEP est retenue à titre de structure-pilote, dont les résultats seront généralisés à l’ensemble des ouvrages similaires de la wilaya, selon la même source, faisant savoir que les premiers tests ont prouvé que l’ozonation permet d’améliorer les qualités physico-chimiques de l’eau traitée.
L’équipe à l’origine de ce nouveau procédé est composée de quatre enseignants-chercheurs de la Faculté de l’Ingénierie électrique, des étudiants doctorants et d’autres inscrits au cycle Master de l’Université Djillali Liabes, a indiqué la même source, qui a fait observer que l’application de ce procédé novateur à Sidi Bel Abbes est une première à l’échelle nationale.
Abordant les avantages offerts par l’utilisation de cette technique, M. Tilmatine a expliqué qu’elle consiste en l'introduction d'ozone dans l'eau afin d'en assurer sa désinfection. Grâce à ce traitement chimique, qui utilise les propriétés désinfectantes de l'ozone, les particules organiques, ou COV (composés organiques volatiles), sont systématiquement détruits, permettant ainsi la réutilisation des eaux usées.
Il y a lieu de rappeler que, lors de sa réunion tenue le 10 janvier en cours sous la présidence de M. Nadir Larbaoui, le Gouvernement avait suivi un exposé sur ce projet élaboré par les chercheurs de l’Université de Sidi Bel Abbes.
Le projet porte sur l’utilisation des eaux épurées grâce à cette technique à des fins d’irrigation agricole, en attendant la finalisation des études éco-environnementales, selon un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du 10 janvier.