Sous-traitance en République démocratique du Congo : Kinshasa veut "capter" 8,5 milliards de dollars en 2024

Publié par DK NEWS le 20-01-2024, 16h04 | 174

Les autorités de la République démocratique du Congo ont indiqué jeudi vouloir "capter" 8,5 milliards de dollars dans le secteur de la sous-traitance dont elles veulent faire un des piliers de l'économie du pays, encore dépendante des mines.

Cette somme représente le "manque à gagner" lié à la "fraude" et à un système de "prête-noms" utilisé dans le secteur de la sous-traitance, a expliqué aux médias le directeur général de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb. Pour remédier à cette situation, l'ARSP, organisme public, avait lancé en septembre une mission de contrôle dans différents secteurs.

L'objectif est que "nous puissions capter ce montant pour le faire contribuer au développement de notre pays", mais aussi "faire accéder les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs", a-t-il dit. Jeudi, l'ARSP a rouvert les discussions avec les entreprises étrangères présentes en RDC, en commençant par Glencore, a indiqué M. Kashal Katemb, à l'issue d'une réunion avec des responsables du géant suisse du négoce des matières premières. En RDC, une loi datant de 2017 vise à "rendre obligatoire la sous-traitance des activités annexes" des entreprises (par exemple le transport des produits, la restauration ou les soins de santé du personnel...) et à la réserver à des entreprise à capitaux majoritairement congolais. "51% des parts dans les sociétés de sous-traitance doivent être réservés aux Congolais, contre 49% aux expatriés", mais beaucoup échappent à cette loi par des mécanismes de "fraude", a déclaré M. Kashal Katemb.