Pologne : Une commission d'enquête sur le logiciel espion sioniste "Pegasus"

Publié par DK NEWS le 21-01-2024, 15h41 | 11

Le Parlement polonais a approuvé mercredi la création d'une commission d'enquête sur l'utilisation du logiciel espion sioniste "Pegasus" par le gouvernement, les services spéciaux et la police pendant les huit ans au pouvoir des nationalistes populistes en Pologne, entre 2015 et 2023, rapportent des médias.

Le gouvernement d'alors du parti Droit et Justice (PiS) se voit accusé d'avoir utilisé ce logiciel pour espionner l'opposition et les magistrats critiques du pouvoir à l'époque. Citizen Lab, un laboratoire de surveillance de la cybersécurité dont le siège est au Canada, a confirmé l'utilisation de "Pegasus" contre plusieurs personnes en Pologne, notamment le coordinateur de la campagne électorale du parti Plateforme civique (centre), Krzysztof Brejza, lors des législatives en 2019.

Une fois installé dans un téléphone mobile, "Pegasus" permet d'accéder aux messageries et données de l'utilisateur mais également d'activer l'appareil à distance pour capter le son ou l'image.

En 2022, le président du PiS alors au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski, a admis que son pays avait acheté ce logiciel d'espionnage mais rejeté les accusations selon lesquelles il était utilisé contre l'opposition politique. La commission parlementaire doit se pencher sur les objectifs et la légalité des opérations menées à l'aide de "Pegasus", ainsi qu'établir les modalités de l'acquisition par la Pologne de "Pegasus" et d'autres systèmes semblables. Le sujet des logiciels espions privés a surgi sur le devant de la scène en particulier à la suite des révélations en cascade autour du logiciel "Pegasus", exporté par la société sioniste NSO.

En juillet 2021, une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 noms d'individus susceptibles d'avoir été surveillés via "Pegasus", notamment par le Maroc, l'un des pays ayant eu le plus recours à ce logiciel.

Ces allégations ont déclenché des scandales et parfois des procédures judiciaires dans plusieurs pays, dont la création au Parlement européen d'une commission d'enquête spéciale.