Fidèles à la ligne du parti ! C'est en quelque sorte le principal leitmotiv des milliers de militants d'El Djebha qui se sont rencontrés hier samedi en conclave au complexe Mohamed-Boudiaf. Au devant de cette extraordinaire réunion, il y avait comme on le devine, la préparation de la prochaine élection présidentielle, que le parti veut absolument en faire un point de non-retour de la démocratie dans le pays.
En fait, militants et responsables politiques du FLN ont été unanimes pour un candidat de la stabilité, la concorde nationale et la croissance économique. Le Président Bouteflika, qui n'a pas encore donné de signe sur sa candidature, est le candidat d'El Djebha, ont tenu à démontrer autant les militants que les responsables.
Il est d'ailleurs évident que le FLN opère logiquement pour cette élection en renouvelant sa confiance à son candidat, M. Abdelaziz Bouteflika. Un choix de société également, et de stratégie politique face aux candidats des autres formations politiques. Samedi à la coupole olympique, le FLN a, en réalité, désigné son candidat. Le SG du FLN, Amar Saâdani, a, en parlant de cette présidentielle, rappelé le soutien de son parti à une candidature du Président de la République pour un quatrième mandat. Et il le rappelle à tous : «Nous sommes ici pour dire que nous avons plébiscité le fils du parti et Moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat».
Dans la foulée, il a appelé, au nom de l'ensemble des militants et des élus du parti, le Président Bouteflika à se porter candidat pour cette élection présidentielle. «Votre présence à cette rencontre s'apparente précisément à un plébiscite pour une quatrième candidature de Abdelaziz Bouteflika à la tête de la magistrature suprême», a-t-il ajouté à l'adresse des membres du Comité central, qui ont déjà «exprimé la candidature de M. Abdelaziz Bouteflika à la prochaine présidentielle». «Notre candidat est le président du parti», affirmera, par ailleurs, Saâdani qui a en fait confirmé que le FLN n'a pas changé de fusil d'épaule et qu'il maintient sa proposition pour une quatrième législature de M. Bouteflika.
Une position qui s'apparente en réalité à un plébiscite avant terme pour le programme de développement quinquennal (2010-2014) mis en place par le Président de la République et que la conjoncture actuelle invite à se présenter à une quatrième législature. Même si, au demeurant, le Chef de l'Etat maintient le suspense sur cette candidature. La course électorale, pour autant, n'est que plus objective, crédible, palpitante et dans le plus pur style démocratique entre les différents candidats à cette présidentielle. Cela n'empêche pas le FLN de maintenir intactes ses positions, vis-à-vis cette fois-ci du projet de révision de la Constitution, suggéré par le Chef de l'Etat.
Car le SG du FLN a réaffirmé l'«attachement» à la révision constitutionnelle. «Le FLN demeure attaché à cette revendication de la révision constitutionnelle, à l'instar du reste de la classe politique, et c'est seulement au Président de la République que revient la prérogative de décider quand et pourquoi il y aura cette révision», a-t-il lancé devant des milliers de militants.
Le FLN, même tiraillé par une guerre intestine, reste cependant une machine politique redoutable, qui est sur plusieurs fronts leader tant en matière de réformes économiques, sociales que politiques. C'est pour cette raison essentiellement que les militants du FLN, à l'appel de son SG, doivent «préparer comme il se doit la prochaine présidentielle».