Le bureau des médias à Ghaza a annoncé, samedi, un nouveau bilan de 120 journalistes et hommes de presse tombés en martyrs dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre, après la mort en martyr d’un journaliste d’une radio locale dans un raid des forces d'occupation sionistes.
"Le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza (le 7 octobre 2023), s’est alourdi à 120 après qu’Iyad Ahmad al-Rawag, présentateur de la radio locale Sawt al-Aqsa est tombé en martyr dans un raid des forces d'occupation sur le camp de réfugiés de Nuseirat", a indiqué un communiqué du bureau des médias à Ghaza.
A plusieurs reprises, le bureau des médias à Ghaza et les organisations palestiniennes de défense des droits humains ont accusé l’armée sioniste d’avoir délibérément pris pour cible les journalistes palestiniens pendant cette agression, pour étouffer la vérité sur les crimes commis par les forces d'occupation dans l'enclave palestinienne.
La suspension des financements à l'UNRWA va aggraver la crise humanitaire à Ghaza (OCI)
L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a regretté dimanche la décision d'un certain nombre de pays de suspendre temporairement leurs financements à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), affirmant qu'"une telle décision n'est qu'une punition collective qui aggraverait la crise humanitaire dans la bande de Ghaza".
Dans un communiqué relayé par l'agence de presse Wafa, l'OCI a appelé ces pays "à revoir leur décision afin que l'UNRWA puisse continuer à fournir ses services aux réfugiés palestiniens et à répondre à leurs besoins fondamentaux en matière de nourriture, d'abri et de soins médicaux primaires, en particulier dans la bande de Ghaza".
Elle a fait observer, à ce sujet, que "Ghaza connaît des conditions catastrophiques en raison de la poursuite de l'agression sioniste depuis 114 jours, laquelle a entraîné la mort en martyrs de dizaines de milliers de civils innocents, dont des femmes, des enfants, du personnel médical et des journalistes, en plus de la destruction délibérée de bâtiments, d'hôpitaux, d'écoles, de lieux de culte, et les installations de l'ONU, et l'interdiction de l'accès à la nourriture, aux médicaments, à l'eau et à l'électricité". L’organisation a, enfin, mis en garde contre le danger de l’arrêt des contributions au budget de l’UNRWA et l’interruption de ses services sur la vie de millions de réfugiés palestiniens ainsi que la sécurité et la stabilité de la région.
Plusieurs Etats et organisations ont dénoncé la décision de la suspension par certains gouvernements occidentaux de leurs financements au profit de l'UNRWA, soulignant qu'"une telle décision est irréfléchie et précipitée".
La Norvège va continuer à financer l'UNRWA
La Norvège, l'un des grands donateurs de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), va maintenir son financement, a-t-elle annoncé dimanche après le gel par une dizaine de pays des financements de cette agence.
"La Norvège a décidé de poursuivre son financement", a annoncé son ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, dans un communiqué. "J'invite instamment les autres donateurs à réfléchir aux conséquences plus larges d'une réduction du financement de l'Unrwa en cette période de détresse humanitaire extrême", a-t-il ajouté. Dix pays occidentaux ont suspendu leur financement de l'UNRWA. La Rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a estimé que les pays qui suspendaient leur financement à l’UNRWA "participaient à un génocide".
L'OMS appelle les donateurs à ne pas suspendre le financement de l'UNRWA
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les donateurs à ne pas suspendre leur financement à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
"Nous appelons les donateurs à ne pas suspendre leur financement à l'UNRWA à ce moment critique", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un message sur la plateforme "X". "Couper le financement ne fera que nuire à la population de Ghaza qui a désespérément besoin de soutien", a-t-il déclaré. Plusieurs pays occidentaux ont suspendu leur financement de l'UNRWA après que l'entité sioniste a allégué que des employés de l'agence auraient participé à l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" menée par la résistance palestinienne le 7 octobre.