République démocratique du Congo : Session inaugurale de la nouvelle législature

Publié par DK NEWS le 30-01-2024, 15h24 | 4

La session inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, issue des élections du 20 décembre, s'est ouverte lundi à Kinshasa avec pour ordre du jour la mise en place de son bureau provisoire.

La séance inaugurale a été présidée par Jean Nguvulu, le secrétaire général administratif de la chambre basse du parlement (un non élu) qui, après l'appel nominal de tous les élus, a procédé à l'installation des membres du bureau provisoire.

Ce bureau est présidé par le doyen d'âge, Christophe Mboso (81 ans), qui sera assisté par les deux benjamins : Serge Bahati (28 ans) et Ajée Matembo (27 ans). Provisoirement, la chambre basse est constituée de 477 députés dont 61 femmes. Parmi ces députés, 337 sont des nouveaux élus contre 140 réélus, a indiqué M. Nguvulu.

Au total, 402 élus ont pris part à cette séance d'ouverture et 75 étaient absents. Vingt-trois sièges seront pourvus lors d'élections dans les circonscriptions où les résultats ont été annulés. M. Nguvulu a souhaité un "mandat fructueux" aux députés.

"Que les intérêts de vos électeurs vous guident", a-t-il exhorté. Les recours relatifs aux contentieux des élections législatives devant la Cour constitutionnelle sont en cours jusqu'en mars. La mise en place du bureau définitif de l'Assemblée n'interviendra qu'après la publication des résultats définitifs par cette Cour, la plus haute instance judiciaire du pays.

Un quadruple scrutin - élections présidentielle, législatives, provinciales et locales - était organisé le 20 décembre mais avait été prolongé d'au moins une journée pour cause de nombreux problèmes logistiques. Le président Félix Tshisekedi a été réélu avec 73% des voix à l'issue de la présidentielle à un seul tour. Les résultats partiels des législatives dessinent une majorité à l'Assemblée nationale pour les partis qui le soutiennent, pour autant qu'ils confirment leur alliance avec lui.

 

L’ONU préoccupée par l'escalade des violences dans le Nord-Kivu

 

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies, Bruno Lemarquis, s’est dit préoccupé par l’escalade de la violence dans la ville de Mweso, à environ 100 kilomètres de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Dans un communiqué publié lundi, Lemarquis dit que "des dizaines de civils ont été tués et que la communauté humanitaire est troublée par les graves violations, dont des violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme".

Il rappelle aux parties au conflits "leur devoir de protéger les civils, de garantir la sûreté des agents humanitaires et de veiller à ce que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin". Selon l'ONU, l’impact humanitaire de la dernière intensification de la violence est alarmant. Quelque 8 000 personnes ont fui et trouvé refuge dans un abri près de l’hôpital de Mweso. En tout, plus de 250 000 personnes, soit plus du quart de la population de la zone de santé de Mweso ont besoin de secours d’urgence.