Palestine : La population «meurt de faim» à Ghaza (OMS)

Publié par DK NEWS le 03-02-2024, 16h30 | 3

La population à Ghaza «meurt de faim», a  dénoncé mercredi un haut responsable de l’OMS, au moment où d’importants  pays donateurs ont annoncé la suspension de leur aide à l’agence de l’ONU  pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).   

«C’est une population qui meurt de faim. C’est une population qui est  poussée au bord du gouffre», a déclaré le directeur du programme des  urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan,  lors d’une conférence de presse à Genève.

«Les Palestiniens à Ghaza sont en catastrophe massive... Si vous demandez  si la catastrophe peut s’aggraver, oui absolument», a-t-il ajouté. L’aide humanitaire entre au compte-gouttes dans ce territoire palestinien  totalement assiégé par l’entité sioniste.

«Le nombre de calories consommées par les habitants de Ghaza a  systématiquement diminué et la qualité de l’alimentation a chuté. Les gens  ne sont pas censés survivre avec de l’aide alimentaire pendant des mois et  des mois ou des années», a expliqué Michael Ryan.

«Et si vous mélangez le manque de nourriture au surpeuplement ainsi qu’au  froid et au manque d’abris, vous obtenez les conditions parfaites pour  qu’il y ait une épidémie massive chez les enfants», a-t-il dit. «A ce jour, plus de 100.000 habitants de Ghaza sont soit morts, blessés,  portés disparus ou présumés morts», a indiqué le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant la conférence de presse. «Le risque de famine est élevé et augmente chaque jour», a-t-il dit, alors  que les opérations d’aide aux civils de l’Unrwa sont menacées. Plusieurs pays donateurs, dont les Etats-Unis, ont suspendu leur  financement à l’Unrwa. Selon le Dr Tedros, cela aura «des conséquences  catastrophiques pour la population à Ghaza».  

                          Ghaza : plus de 8.000 personnes ont besoin d’une évacuation médicale (OMS)   

Plus de 8.000 Palestiniens dans la bande de Ghaza  ont besoin d’une évacuation médicale et la grande majorité d’entre eux  souffrent de blessures liées à l’agression sioniste en cours, a indiqué  vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

S’exprimant lors d’une conférence de presse, Richard Peeperkorn,  représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré  que «6 000 de ces personnes qui ont besoin d’être transférées souffrent de  blessures liées à l’agression, tandis que 2 000 ont d’autres problèmes de  santé».

Concernant les missions de l’OMS dans le nord de Ghaza, le représentant de  l’agence onusienne a fait savoir qu’en janvier, 15 missions étaient prévues  mais que seulement trois d’entre elles ont été facilitées. Peeperkorn a ajouté que quatre missions ont été entravées en raison de  «routes impraticables», tandis qu’une a été reportée et huit ont été  empêchées en raison de l’agression. Concernant les missions dans le sud, a-t-il indiqué, et sur les 11  prévues, quatre ont été facilitées, deux reportées et deux entravées en  raison de «l’ouverture tardive des points de contrôle et de retards  excessifs», tandis que trois ont été refusées. «Le manque de garanties de sécurité et de couloirs humanitaires à Ghaza  rend de plus en plus difficile la conduite sûre et rapide des opérations  humanitaires», a-t-il critiqué, avant d’avertir que «le manque d’accès  durable aux hôpitaux pourrait démanteler le système de santé».