Un sommeil coupé perturbe le cerveau des jeunes parents

Publié par DK NEWS le 07-02-2024, 14h14 | 3

En plus de nous fatiguer, se faire réveiller la nuit par une cause extérieure correspond à une nuit de moins de quatre heures et a de réels effets physiques.

Voisins bruyants, ronflements, pleurs, biberons, c'est le quotidien des jeunes parents. Mais en plus de récolter de belles cernes sous les yeux, notre fonction cognitive est perturbée.  Un problème qui vient compliquer les journées déjà difficiles pour ceux qui endossent ce nouveau rôle !

Dans le cadre d'une étude parue dans Sleep Medicine, 48 étudiants âgés de 20 à 29 ans ont porté un appareil semblable à une montre au poignet. L'outil mesurait leur temps de sommeil et d'éveil. La première nuit, ils ont dormi pendant 8 heures d'affilée. La seconde, ils ont été réveillés quatre fois et ont dû effectuer des tâches pendant 10 à 15 minutes.

Concentration difficile, somnolence pendant la journée et mauvaise humeur sont autant de conséquences d'une nuit hachée. Rien d'étonnant puisqu'une nuit coupée équivaut à moins de quatre heures consécutives de sommeil. "Nous savons que ces effets s'accumulent, et donc que le prix fonctionnel est énorme pour les jeunes parents, qui se réveillent entre trois et dix fois par nuit pendant des mois. En plus des effets physiques d'un sommeil interrompu, les parents développent souvent un sentiment de colère envers leur bébé, et se sentent coupables de ces sentiments négatifs", indique le Pr Avi Sadeh, auteur principal de l'étude.

Ces conclusions ne concernent pas uniquement les parents mais aussi tous les travailleurs de nuit, les insomniaques chroniques et ceux qui ne dorment pas assez. Plusieurs études ont prouvé les dégâts sur la santé : le manque de sommeil augmente fortement le risque de maladies vasculaires (l'hypertension artérielle par exemple), de développer un diabète de type 2 voire une obésité. Les troubles mentaux sont aussi plus fréquents chez les petits dormeurs, peut-être parce qu'ils sont rendus hypersensibles aux émotions et à la douleur.

Jusqu'à un quart des neurones chargés du système veille/ sommeil peuvent être affectés par une dette de sommeil. S'ajoute à cela des difficultés de mémorisation, d'apprentissage et de concentration…