Acné : s’en débarrasser pour de bon

Publié par DK NEWS le 13-02-2024, 16h13 | 52

Déjà qu’à l’adolescence, ces comédons disgracieux nous compliquaient la vie mais maintenant qu’il faut affronter le regard de nos collègues de bureau, c’est presque pire. Pourquoi l’acné rattrape-t-elle les adultes et comment la vaincre définitivement ?  

Les premiers gestes "anti-acné"

S’il n’y a pas d’inflammation (boutons rouges) mais seulement des points noirs, les adultes qui souffrent d'acné (soit 41% des femmes entre 19 et 45 ans, quand même) peuvent tenter de régler ce problème toutes seules. Tout d’abord en adoptant une meilleure hygiène de vie : sommeil, gestion du stress, arrêt de la cigarette, protection solaire...

- utilisation de produits de soin non comédogène

- nettoyage du visage deux fois par jour avec un soin lavant aux AHA ou un surgras,

- arrêt quand c’est possible des traitements responsables de la poussée d’acné (à décider uniquement en accord avec son médecin spécialiste),

- utilisation de crème traitante sans ordonnance.

La règle d’or : en cas de bouton, s’empêcher de toucher sous peine d’aggraver la situation. Le mieux : appliquer un produit asséchant et à peine évacuer le comédon si une pointe blanche se présente. Très important : pour le camouflage, choisissez du maquillage non comédogène.

 

L’acné ne touche pas seulement les ados

L’acné s’apparente à des anomalies du follicule pilo-sébacé : une hyperproduction de sébum (les points noirs et blancs) et une inflammation du follicule (les boutons rouges et les pustules).

On pense à tort que l’acné touche spécifiquement les adolescents. Hors il n’y a pas d’âge mais des périodes à risques : les premières semaines de la vie, la puberté mais aussi la vingtaine ou encore la grossesse et la ménopause. Les règles constituent aussi un moment critique. Sans compter que l’acné, si on ne la soigne pas, peut durer longtemps, même toute une vie. A l’âge adulte, les femmes s’avèrent plus à risque que les hommes. Leur acné se localise surtout sur le bas du visage. Elle affecte durement l’image de soi et génère des difficultés relationnelles surtout dans le cadre professionnel.

 

Les facteurs déclenchants chez l'adulte

Certains facteurs déclenchent l’apparition de l’acné chez l'adulte : un déséquilibre hormonal (en faveur des hormones mâles), l’usage de produits cosmétiques comédogènes, la prise de vitamines B (B12 surtout et B6) (souvent présentes dans les « cocktails ») ou de cortisone, certains traitements anti-épileptiques mais aussi hormonaux (pilule et stérilets).

La fatigue, le tabac, le stress, peuvent aussi provoquer des poussées d’acné. La consommation d'aliments sucrés et de produits laitiers peut majorer l'acné mais n'est pas responsable de son déclenchement.

Autre idée reçue à combattre : le soleil améliorerait l’acné. C’est faux ! L’action anti-inflammatoire du soleil donne cette impression mais en réalité la kératine s’épaissit pour se défendre et dès le retour des vacances, des comédons pointent… Enfin, il arrive aussi que l’acné apparaisse sans cause déterminée…

Quand ça ne s'améliore pas

Si la situation ne s’améliore pas, que la peau s’irrite à force d’être triturée et que l’acné est d’emblée inflammatoire ou qu’elle représente une véritable gêne dans le quotidien, une consultation chez le dermatologue s’impose. Intervenir trop tard c’est risquer de se retrouver avec des cicatrices profondes.

Le spécialiste prescrira un traitement adapté en fonction du type d’acné. Pour une acné modérée : une crème à base de rétinoïdes, du peroxyde de benzoyle en cas de lésions inflammatoires minimes et des antibiotiques locaux pour assécher les boutons et empêcher de tripoter.

Pour une acné plus importante, le dermato prescrira en plus des cachets : du zinc (il régule la sécrétion de sébum), des cyclines (rarement des monocyclines) et pour les cas particuliers (femmes enceintes) des macrolides et enfin pour les femmes des pilules anti-androgéniques à base d’acétate de cyprotérone.

Les résultats apparaissent au bout d’un mois. En cas d’inefficacité, il reste le Roaccutane qui atrophie les glandes sébacées. Ce traitement long (entre 6 mois et 1 an) donne de très bons résultats : 50 % des personnes traitées n’auront plus jamais d’acné de leur vie ! En revanche, cela mérite un suivi rapproché : prises de sang régulières pour déceler des problèmes de cholestérol, tests de grossesse (ce médicament peut induire des malformations fœtales).