Les clubs oranais continuent de dominer les compétitions nationales en aviron, comme l’attestent leur moisson lors de la première compétition de la nouvelle saison, qui s'est déroulée il y a quelques jours à Annaba, et visent à gravir un autre échelon "si les moyens suivent", indiquent leurs entraîneurs. Dans ce championnat d’Algérie en salle (Ergomètre), les deux clubs phares de l’aviron oranais, à savoir le CS Universitaire d’Oran et l’Aviron oranais, sont tous les deux montés sur le podium.
Le premier s'est adjugé le titre de champion par équipes dans les trois catégories (seniors, espoirs et juniors), et le second a pris la troisième place.
Avec 26 médailles au total, dont 13 en or, le CSUO a affiché d’emblée ses ambitions pour conserver sa place de leader de l’aviron algérien.
"Le mérite revient en particulier à nos athlètes qui ont énormément souffert à cause du manque de matériels nécessaires pour cette discipline", a regretté l’entraîneur de cette équipe, Mohamed Aïche.
Pour ce technicien, la consécration de son club était "somme toute méritée", ajoutant qu’elle n'a guère constitué une surprise pour lui, "vu le travail énorme que nos athlètes sont en train de réaliser", s'est-il réjoui.
"Le secret de réussite de nos sportifs réside dans leur abnégation dans le travail et leur volonté de toujours bien faire.
Pourtant, notre club est dépourvu de moyens, je pense notamment aux moyens pédagogiques, puisque les bateaux en notre possession sont vétustes et ne répondent pas aux normes de la compétition moderne", a encore expliqué le coach du CSUO.
Il pense, en outre, qu’avec "une meilleure prise en charge des rameurs, notamment en matière de matériels, les résultats seront encore meilleurs à l’avenir".
Pour ce faire justement, il a tenu à adresser un message aux autorités locales, ainsi qu'à la direction de la jeunesse et des sports pour "apporter leur aide à l’aviron oranais, devenu un pourvoyeur de trophées pour le sport local".
Un avis partagé, du reste, par le président de la Ligue oranaise d’aviron, Houari Mehalla.
Ce dernier a affirmé que son instance milite toujours pour développer cette discipline, en aidant les clubs y affiliés à maintenir la même dynamique de succès enclenchée il y a déjà plusieurs années.
"On s'efforce de développer cette discipline malgré le manque de moyens tels que les bateaux pour les clubs ", a-t-il déploré.
Malgré cela, il s’est dit très fier de ses rameurs, dont les résultats lors des compétitions officielles ont permis à la Ligue oranaise de se classer en première position au niveau national.
Il a souligné au passage que l'aviron oranais alimente les différentes équipes nationales par de nombreux talents, dont 11 en aviron et 9 en kayak, parmi eux, Nihad Benchadli formé au club sportif l’Aviron oranais, qui a décroché, il y a quelques mois, son billet pour les jeux olympiques qui auront lieu l’été prochain à Paris.
"Si nous parvenons à réussir de telles performances, de surcroît avec des moyens modestes, c’est aussi grâce à la qualité du travail que réalisent les entraîneurs en clubs", a insisté Houari Mehalla.