Palestine Croissant Rouge : frappes sionistes intenses à proximité de l’hôpital al-Amal à Khan Younes

Publié par DK NEWS le 17-02-2024, 15h59 | 3

La Société du Croissant-Rouge palestinien a  annoncé que les environs de l’hôpital al-Amal à Khan Younes, au sud de la  bande de Ghaza, ont été soumis à des frappes «meurtrières et intenses»  menées par les forces d’occupation sioniste, causant d’importants dégâts  matériels, a indiqué jeudi un communiqué du Croissant-Rouge.  

Depuis le 22 janvier, l’armée d’occupation sioniste a lancé une série de  raids aériens et des frappes d’artillerie sur Khan Younes et à proximité de  ses hôpitaux, tandis que les blindés sionistes poursuivent leur progression  vers le sud et l’ouest de la ville, provoquant le déplacement de milliers  de Palestiniens.

L’armée d’occupation sioniste mène, depuis le 7 octobre 2023, une  agression barbare dans la bande de Ghaza, faisant 28.576 martyrs, en  majorité des femmes et des enfants, et blessant 68.291 autres, selon le  dernier bilan communiqué par le ministère de la santé à Ghaza. 

                                  Les hôpitaux sont «complètement débordés» (OMS)  

Moins de la moitié des missions de  l’Organisation mondiale de la santé visant à acheminer de l’aide à Ghaza  ont été autorisées, alors que les hôpitaux y sont «complètement débordés»,  a indiqué un responsable mercredi.

«Les hôpitaux sont complètement submergés, débordés et insuffisamment  approvisionnés», a affirmé le représentant de l’OMS dans les territoires  palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, s’exprimant en  visioconférence depuis Ghaza. Le personnel, a-t-il décrit, est obligé de procéder à des amputations,  faute de moyens pour soigner les patients dont une intervention  chirurgicale pourrait sauver les membres dans un environnement normal.

Dénonçant «le rétrécissement de l’espace humanitaire» à Ghaza, il a  indiqué que l’entité sioniste «entravait l’acheminement de l’aide  humanitaire» en Palestine. Depuis novembre dernier, «seulement 40%» des missions de l’OMS vers le  nord de Ghaza ont été autorisées et, depuis janvier, ce chiffre est  beaucoup plus bas», a détaillé le Dr Peeperkorn. Ce taux s’élève à environ  45% pour le sud. Les autres «ont été refusées, entravées ou reportées»,  a-t-il dit.

«C’est absurde. Même en l’absence d’un cessez-le-feu, des couloirs  humanitaires doivent exister pour que l’OMS, les Nations unies et leurs  partenaires puissent faire leur travail. Nous devons mettre en place un  système de déconfliction pragmatique et différent pour pouvoir faire notre  travail», a-t-il affirmé.   

                   Ghaza : hausse du nombre de décès de patients dus  au manque d’oxygène à l’hôpital Nasser 

Les autorités sanitaires dans la bande de Ghaza  ont annoncé vendredi une augmentation des décès de patients dus à une panne  de courant et un manque d’oxygène au complexe médical Nasser de la ville de  Khan Younés (sud) suite à l’assaut de l’armée sioniste.

Le ministère de la santé à Ghaza a déclaré dans un communiqué: «Un  cinquième patient est décédé en soins intensifs à la suite de la panne de  courant et de l’arrêt de l’oxygène dans le complexe médical Nasser». Plus tôt vendredi, le ministère a annoncé le décès de 4 patients en  réanimation suite à l’arrêt de l’oxygène suite à une coupure de courant.

Le département a également exprimé sa crainte que d’autres patients en  soins intensifs ne meurent à tout moment en raison de la pénurie d’oxygène. Il a rapporté que «deux femmes ont accouché dans des conditions  désastreuses et inhumaines, sans électricité, sans eau, sans nourriture ni  chauffage, dans le complexe Nasser».

Le ministère a appelé toutes les institutions internationales à  «intervenir rapidement pour sauver les patients et le personnel du complexe  médical Nasser avant qu’il ne soit trop tard».

Il a été rapporté que les forces d’occupation sionistes ont pris d’assaut  le bâtiment administratif du complexe Nasser vendredi matin. Jeudi, les forces sionistes ont pris d’assaut le complexe Nasser, le plus  grand et le plus important du sud de la bande de Ghaza, après avoir forcé  des milliers de personnes déplacées à le quitter, selon des sources  officielles palestiniennes. Jeudi, le ministère de la Santé de Ghaza a averti que «le complexe médical  Nasser était confronté à une situation catastrophique, suite à sa  transformation en caserne militaire».

Par ailleurs, dans un communiqué publié jeudi, le bureau des médias à  Ghaza a déclaré que «la prise d’assaut par l’armée d’occupation du complexe  médical Nasser avec des chars, des drones et des soldats lourdement armés  et ses tirs sur le personnel médical et les personnes déplacées à  l’intérieur (...) constituent un crime de guerre clair et complet et  contraire au droit international, tous les droits fondamentaux et traités  internationaux».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également annoncé jeudi soir  avoir perdu le contact avec le personnel hospitalier de l’établissement.