Oran : Impératif de valoriser le militantisme de la femme algérienne (Rencontre)

Publié par DK NEWS le 20-02-2024, 14h50 | 15

Les participants à une rencontre nationale sur "les femmes algériennes et la Guerre de libération nationale : lorsque la mémoire parle, l’Histoire prend acte", organisée lundi à Oran, ont souligné la nécessité d’écrire l’histoire du militantisme de la femme algérienne durant la glorieuse Guerre de libération et de documenter les témoignages de ceux et celles qui l’ont vécue, afin de préserver la mémoire nationale.

Les participants à cette rencontre, organisée par la Faculté des langues étrangères de l’Université d’Oran-2 "Mohamed Benahmed", dans le cadre des festivités commémoratives de la Journée nationale du Chahid, ont mis l’accent sur la nécessité de documenter les témoignages des personnes ayant

vécu la glorieuse Guerre de libération, en mettant en relief le rôle devant être dévolu à l’université dans le domaine de la recherche de l’Histoire nationale et dele révolution du 1er novembre 1954.

Mohamed Belhadj, enseignant-chercheur en Histoire à l’Université d’Oran-1 "Ahmed Ben Bella", a indiqué que "cette démarche nécessite la conjugaison des efforts de tous pour la préservation de la mémoire nationale et son ancrage dans l'esprit des jeunes générations".

L’académicien a fait observer que "les établissements universitaires, les associations et les organisations sociales, devraient converger vers la consécration de ce noble principe, sachant que l’histoire du pays est jalonnée d’exemples de sacrifices, d’abnégation et de victoires dignes d’être enregistrés et transmis aux générations montantes".

M. Belhadj a, d’autre part, estimé que l’importance d’enregistrer et de répertorier les témoignages orauxréside dans le fait qu’ils constituent un "trésor susceptible de préserver la mémoire et l’histoire nationales, ainsi qu’un fonds archivistique et une référence non négligeable à même d’aider les chercheurs dans leurs études".

Evoquant le rôle de la femme durant la guerre de libération, l’universitaire a affirmé qu’elle a accompagné ses frères d’armes dans les différentes étapes du combat pour la libération du pays.

Il a fait observer que rares sont ceux qui connaissent les moudjahidate et les femmes martyres de la région d’Oran et le rôle qu’elles avaient joué durant la Guerre de libération nationale.

Dans ce contexte, il a ajouté que cette rencontre est une occasion pour mettre en exergue la lutte et les sacrifices consentis par les Moudjahidate de la région d’Oran, et ce qu’elles ont réalisé avant et pendant la guerre de libération, à l’instar de Fatiha Zemmouchi,  Brixi Khadija, Yekhou Saliha, Sam Halima, les sœurs Benslimane, Houaria et Saâdia, Soufi Zoubida, Saâd El Hachemi Aïcha, entre autres.

De son côté, le recteur de l’Université d’Oran-2, Ahmed Chaalal, a affirmé que l’université est tenue d’assumer ses responsabilités sociale et historique dans l’écriture de l’histoire nationale et sa préservation "par la multiplication de ce genre de rencontres et de manifestations dédiées à l’écriture de l’histoire du pays, d’autant que les étudiants sont avides de l’histoire de leur pays et affichent un intérêt croissant pour tout ce qui ce rapporte au long combat du peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté".

Pour sa part, la présidente de cette rencontre, Mme Chamli Nidhal, a abondé dans le même sens, affirmant que "la communauté universitaire est appelée à consolider la recherche sur cette riche séquence de l’Histoire du pays".La rencontre a été marquée par des témoignages de Moudjahidate à l’instar

de Brixi Khadidja, Saliha Yekhou, Halima Sam et Hafida Zelmat, qui ont présenté devant une forte assistance d’étudiants leurs témoignages sur leur parcours militant dans la région Ouest du pays et leur arrestation, évoquant les atrocités qu’elles ont dû subir de la part de l’appareil répressif de l’armée coloniale.