République démocratique du Congo : Le Premier ministre présente sa démission

Publié par DK NEWS le 21-02-2024, 16h18 | 4

Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a déposé sa démission auprès du président de la République Félix Tshisekedi, a annoncé mardi la présidence de la RDC sur le réseau social X (anciennement Twitter).   

Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge était à la tête du gouvernement depuis le 15 février 2021. Le 8 février, la Cour constitutionnelle a rejeté le cumul de fonctions ministérielle et législative, demandant ainsi aux ministres, gouverneurs de provinces et membres de cabinets politiques, qui étaient aussi élus des législatives nationales, de démissionner de leurs fonctions politiques, sauf s'ils renonçaient à leur mandat électif.

"En conséquence, (la Cour) dit que les membres du gouvernement, des cabinets ministériels et du secrétariat général du gouvernement nouvellement élus députés nationaux, sénateurs, députés provinciaux, conseillers communaux de secteurs ou de chefferies et qui auront opté pour leur mandat électif, perdront d'office et immédiatement leurs fonctions incompatibles", avait déclaré le président de la haute Cour.

Trente-et-un des 60 membres du gouvernement, dont le Premier ministre, ont été élus députés nationaux, dans les élections générales du 20 décembre dernier, où près de 44 millions d'électeurs ont été appelés à se rendre aux urnes dans la journée pour élire un nouveau président, leurs députés, ainsi que les conseillers provinciaux et communaux.

 Félix Tshisekedi a été réélu président de la RDC avec une majorité de 73,47 % des voix et a pris le serment le 20 janvier 2024. Le 7 février, il a nommé Augustin Kabuya Tshilumba, secrétaire général du parti au pouvoir, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en tant qu'informateur à l'Assemblée nationale en vue de la formation du prochain gouvernement. 

                                    Huit morts dans une nouvelle attaque à Beni 

Huit personnes ont été tuées lundi soir dans la région de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, dans une attaque de présumés rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), a indiqué mardi un responsable administratif.

Selon Sabiti Njiamoja, responsable administratif dans le territoire de Beni, les rebelles ADF ont fait incursion à Mayimoya aux environs de 21H00 (19H00 GMT). "Huit personnes, dont trois femmes, ont été tuées", a-t-il déclaré, indiquant que l'armée mène des opérations de fouille dans la brousse près de cette localité de la province du Nord-Kivu. "Nous appelons nos militaires à prendre leurs responsabilités, car ces derniers temps, il y a activisme des ADF dans Eringeti, Kainama et Kokola", des localités situées dans l'extrême nord du Nord-Kivu, a ajouté le responsable. Les exactions des ADF ont commencé dans la province du Nord-Kivu et se sont étendues depuis plusieurs années dans la province voisine de l'Ituri.  

                              Conseil de sécurité : briefing sur la situation en RD Congo  

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mardi pour un briefing sur la République démocratique du Congo (RDC), notamment la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est du pays.

La représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC et chef de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, devrait faire un exposé. La réunion sera axée notamment sur l'aggravation continue de la situation dans le Nord-Kivu en raison de l'intensification des combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et la rébellion du M23, selon le site du Conseil de sécurité.

Dans son exposé, Mme Keita "pourrait décrire les derniers développements sur le terrain et les défis auxquels la MONUSCO est confrontée. Elle devrait également décrire les opérations conjointes de la MONUSCO avec les FARDC, connues sous le nom d'opération Springbok, lancées en novembre 2023 pour sauvegarder les villes de Sake et de Goma", a-t-on indiqué.

Lors de la réunion, les membres du Conseil "exprimeront probablement leurs préoccupations constantes face à l'escalade de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC. Ils pourraient également réitérer leur condamnation (des violences) du M23 et d'autres groupes armés opérant dans l'est du pays", ajoute la même source.