Un expert de l'ONU a salué, à l’issue d’une visite en République centrafricaine, les efforts déployés par le gouvernement pour étendre la sécurité à d'importantes régions du pays, tout en soulignant les défis qui subsistent au-delà des zones urbaines. "Malgré les progrès réalisés, l'insécurité persiste au quotidien en raison des groupes armés retranchés dans les régions reculées, en particulier les forêts et les sites miniers", a déclaré mardi Yao Agbetse, expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine, à l'issue de sa visite qui a duré 10 jours.
S'exprimant sur les incidents récents, l’expert a fait référence à l'attaque contre le village de Nzakoundou dans la préfecture de Lim-Pendé, où le groupe des 3R aurait ciblé les points de contrôle des forces armées centrafricaines (FACA), faisant des victimes et des morts parmi les civils.
Condamnant les violences, il a souligné l'importance de demander des comptes aux auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. "L'utilisation d'engins explosifs dans diverses préfectures a encore aggravé la situation, faisant des victimes civiles, les enfants étant particulièrement touchés, et perturbant des activités essentielles telles que l'école et les activités agricoles", a déclaré l'expert.
Tout en reconnaissant les efforts déployés par le gouvernement dans le cadre de la feuille de route de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation et de la Convention de Luanda, l'expert a souligné l'importance de "mettre en œuvre les recommandations du Dialogue républicain pour faire avancer le processus de paix et de réconciliation afin d'ouvrir la voie à des élections locales".