Céréales : Le développement de la filière des céréales ne peut se faire sans l’assurance des cultures (CNMA)

Publié par DK NEWS le 02-03-2024, 17h19 | 11

Le développement de la filière des céréales, qui fait face aujourd’hui à plusieurs défis, dont les risques climatiques, "ne peut se faire sans l’assurance des cultures", a souligné jeudi à Bouira le directeur général de la caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA), Cherif Benhabiles.

Au cours d’une rencontre organisée à Bouira par la CNMA, M. Benhabiles a mis l’accent sur la nécessité pour les céréaliculteurs d’adhérer à la CNMA afin qu’ils puissent assurer leurs cultures face aux risques climatiques comme la sécheresse, les inondations, et autres aléas.

Cette rencontre a regroupé des responsables et représentants du ministère de l’agriculture et du développement rural, de l’institut national des sols, irrigation et de drainage (INSID), des chambres et directions agricoles des wilayas du centre du pays (Bouira, Boumerdes, Batna, Tizi Ouzou, Béjaia, M’Sila, Alger, Blida, Médéa, Tipaza, Sétif, Jijel et Bordj Bou Arréridj), "L’assurance des cultures céréalières joue un rôle économique prépondérant dans le développement de cette filière en Algérie", où les dangers climatiques liés notamment à la sécheresse, le manque accru de pluviométrie, ont eu un lourd impact sur l’agriculture ces dernières années, a estimé M. Benhabiles, qui est également président de l’organisation africaine des assurances (OAA).

L’intervenant a appelé les céréaliculteurs à assurer leurs cultures pour pérenniser leurs investissements agricoles, et surtout à savoir gérer les risques qui guettent leurs agricultures face au déficit pluviométrique, né des changements climatiques qui bouleversent le monde agricole. "CNMA est une caisse créée pour accompagner les agriculteurs, ceux-ci doivent à leur tour adhérer et assurer leurs cultures afin que nous puissions arriver au niveau de développement agricole escompté", a-t-il insisté. Les participants à cette rencontre, dont le directeur général de l’INSID, M. Cherfi Negri, ont évoqué le déficit pluviométrique qu’enregistre le pays depuis quelques années, et qui a eu des conséquences négatives sur la production agricoles en général et sur la production céréalière en particulier.

L’expert en agronomie, M. Negri a présenté à l’assistance tout un exposé sur le cours pluviométrique connu depuis les années 1940 à ce jour. Il a estimé que les cultures pluviales (ou sous pluie) sont les plus vulnérables face à aux risques climatiques que vivent beaucoup de wilayas du pays notamment à l’ouest où la pluviométrie a régressé de 25%, et au centre, avec 15%, selon les chiffres communiqués par le directeur de l’INSID. Face à cet aléa, l’intervenant a exhorté les céréaliculteurs à opter pour d'autres espèces autre que le blé, comme l’avoine, l’orge, triticales et les légumineuses, qui, a-t-il dit, "n’exigent pas beaucoup d’eau".

M. Negri a estimé en outre qu’avec les changements climatiques, qu’il était temps de passer à une céréaliculture d’irrigation "comme cela se fait dans le sud du pays", a-t-il ajouté, incitant les céréaliculteurs à œuvrer pour le respect du processus technique des céréales afin d’assurer un bon rendement et une bonne qualité de produit vital.

D’autres intervenants, à leur tête, le président du conseil national interprofessionnel des céréales, Abdelghani Benali, ont appelé les agriculteurs à s’organiser davantage et à passer à d’autres méthodes plus modernes pour développer leurs agricultures (céréales) pour qu’ils puissent œuvrer à assurer une souveraineté et une sécurité alimentaire durables.

M. Benali a rappelé dans ce contexte le soutien et les efforts de l’état algérien pour le développement de la filière des céréales via les différents programmes visant à préserver les ressources et à développer le secteur agricole.