Algérie-PNUD : La promotion de l’économie sociale et solidaire nécessite des «mécanismes juridiques» (directeur)

Publié par DK NEWS le 04-03-2024, 14h35 | 6

L’encadrement d’une économie sociale et  solidaire (ESS) par des mécanismes juridiques permet de réunir les  conditions favorables à son développement, a affirmé dimanche à Bouira le  directeur du programme de l’ESS en Algérie, Ghanem Belhoua.

S’exprimant lors de la 3e rencontre régionale tenue sous le thème  «L’économie sociale et solidaire pour l’intégration économique durable des  jeunes entrepreneurs en Algérie», M. Belhoua, qui est un représentant du  ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, a expliqué  qu’il était «nécessaire de trouver d’abord un cadre juridique et des  mécanismes pour développer l’écosystème de l’ESS en Algérie».

«Il existe de l’économie sociale et solidaire en Algérie mais sous forme  d’un patrimoine ancestrale, et de traditions non régies par la loi,  omme  la touisa, et autres activités de solidarité, mais qui restent non  observables en l’absence de lois et de statistiques», a-t-il encore  expliqué.

Au cours de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de Franchiska  Nardini, représentante résidente adjointe du Programme des nations unies de  développement (PNUD) en Algérie, M. Belhoua a précisé qu’il s’agit d’un  séminaire organisé dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de  partenariat signé entre le ministère du travail, l’union européenne (UE) et  le PNUD.

«Ce programme a pour objectif de proposer des mécanismes et des critères  visant à instaurer un système national devant régir l’ESS et renforcer les  capacités des institutions et mécanismes de soutien au niveau local et  central pour soutenir les porteurs de projets (jeunes et femmes) ainsi que  pour leur permettre de créer et de développer leurs entreprises de  l’économie sociale et solidaire dans trois wilayas pilotes, à savoir,  Bouira, Timimoun et Batna», a-t-il dit.

M. Belhoua a encore expliqué qu’il s’agit d’»impliquer les jeunes dans ce  programme pour créer une valeur ajoutée au niveau local à travers  l’adhésion des entrepreneurs porteurs de projets». Pour sa part, la représentante du PNUD en Algérie, Mme Franchiska Nardini,  a estimé que le programme de l’ESS intervient dans un contexte national  «propice» pour, a-t-elle dit, «consolider les leviers de la relance  économique et leur mise en œuvre».

«L’économie sociale et solidaire contribue en effet à la promotion de  l’emploi et à la lutte contre le chômage, en appuyant le développement des  compétences au sein des petites et moyennes entreprises dans les wilayas  ciblées», a souligné la représentante du PNUD.

La même responsable a ajouté que le même programme de l’économie sociale  et solidaire «permet de valoriser les potentialités des territoires en  s’appuyant sur le savoir faire et les champs de valeurs locales et le  développement des mécanismes qui favorisent la normalisation de certaines  activités économiques, aujourd’hui informelles». Dans ce contexte, l’oratrice a rappelé la résolution ayant pour thème  «promouvoir l’économie sociale et solidaire pour le développement durable»,  adoptée par l’assemblée générale de l’organisation des nations unies (ONU)  lors de sa 66e réunion plénière tenue en avril 2023. «Cette résolution donne une définition officielle de l’ESS, et elle  reconnaît qu’elle contribue à la réalisation des objectifs du développement  durable», a souligné Mme Nardini dans son intervention.