Histoire de la Révolution : Célébration de la 68ème anniversaire de l’incendie du marché de la ville de Tébessa

Publié par DK NEWS le 05-03-2024, 14h07 | 8

La famille révolutionnaire de la wilaya de Tébessa a célébré lundi le 68ème anniversaire de l’incendie du marché de cette ville le 4 mars 1956 devant la fresque commémorative de cet évènement, en présence des autorités locales à leur tête le wali, Saïd Khelil et une foule de citoyens.   

Dans son allocution à l’occasion, le moudjahid Ali Bouguera, président de l’association locale "4 mars 1956" pour les études historiques, a évoqué les circonstances de ce massacre perpétré par l’occupant français contre des citoyens innocents.

Mené en représailles à l’opération du défunt moudjahid Bouziane Smaïli dit Bouzid qui avait tiré sur des soldats français, l’incendie avait causé le massacre de huit algériens et fait plusieurs dizaines de blessés brûlés outre la destruction totale du marché, a ajouté, M. Bouguera.

L’opération de Bouziane Smaïli avait causé la mort de plusieurs soldats français, a ajouté l’intervenant estimant que l’incendie visait aussi à interrompre l’approvisionnement en denrées des algériens qu’ils soient de simples citoyens ou des moudjahidine. Le regroupement devant la fresque dédiée à cet évènement a donné lieu au recueillement à la mémoire des chouhada de la révolution de libération, la lecture de la Fatiha et le dépôt d’une gerbe de fleurs.  

                                     Bouira commémore le 66e anniversaire de la mort en martyr du commandant Si Lakhdar   

Une cérémonie commémorant le 66e anniversaire de la mort en martyr du commandant de l’Armée de libération nationale (ALN) "Si Lakhdar", tombé au champ d'honneur le 5 mars 1958, a eu lieu lundi dans son village natal Guergour à Lakhdaria (Bouira) en présence des autorités locales de la wilaya.

La cérémonie commémorative s’est déroulée dans la salle des fêtes du village Guergour (Lakhdaria), où les autorités locales de la wilaya ont rendu un vibrant hommage au commandant martyr Si Lakhdar, de son vrai nom Rabah Mokrani, tombé au champ d’honneur dans un accrochage avec les soldats de l’armée coloniale à Djbel Belgroune à Médéa.

Une grande exposition dédiée aux photographies et portraits des moudjahidine et des martyrs de la guerre de libération nationale, a été organisée à cette occasion.

Au cours de la rencontre, Ahcen Meddour, un des membres de l’association "Si Lakhdar", a retracé le parcours héroïque et exemplaire du commandant Si Lakhdar.

"Le commandant Si Lakhdar, de son vrai nom Rabah Mokrani, est connu pour son parcours héroïque qui est plein d’actes de courage et d’héroïsme menés avec ses compagnons d’armes pour libérer le pays du joug colonial", a indiqué M. Meddour. Si Lakhder est né au sein d’une famille modeste le 6 novembre 1936 au village Guergour, relevant de l'ex-Palestro (au nord-ouest de Bouira), baptisé depuis Lakhdaria, en hommage au martyr.

 Il entama son cursus scolaire dans sa ville natale, avant de se voir confier, dès son jeune âge, la mise en place des premiers groupes de moudjahidine dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam, et à partir de 1955, il fut nommé chef des unités de combat de choc, opérationnelles à travers les différentes zones de la wilaya IV historique, puis chargé, en compagnie du chahid Ali Khodja, de la formation des commandos d'élite de l'Armée de libération nationale (ALN). Le Commandant Si Lakhdar s'employa avec ardeur à doter les maquis de la Révolution d'unités combattantes aguerries, outre l'organisation des structures militaires locales et la planification des opérations militaires. Ses succès militaires sur le terrain lui valent le surnom de "faucon du Mont Zbarbar".

Dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, il se trouvait avec le commando Ali Khodja au djebel Belgroune, lorsque les guetteurs l’avertissent de l’arrivée imminente d’immenses colonnes de véhicules militaires ennemis qui convergeaient vers eux à partir de Tablat, Bouskène, Sour El-Ghozlane (Aumale) et Bir Ghabalou et, avant même le lever du jour, l’encerclement était complet. Des milliers de soldats français escaladèrent le djebel et l’accrochage était inévitable.

Ce choix a été terrible pour les soldats français des premières lignes dont plusieurs dizaines ont été éliminés par les moudjahidine. L’armée française fit alors intervenir son aviation et ses chars. Alors que le soleil était haut dans le ciel, le commandant Si Lakhdar fut touché d'une balle de mitrailleuse tirée d’un avion. Le commando Ali Khodja et la Katiba Zoubiria tentèrent une percée et réussirent à briser l’encerclement, après un repli de quelques kilomètres vers Ouled Zenine avec leur commandant blessé.

 Transporté par deux djounoud, Si Lakhdar succomba à ses blessures et fut enterré sur les lieux du combat. Au douar Zenine, une stèle en marbre fut érigée en hommage aux sacrifices de tous ceux qui, comme le commandant Si Lakhdar, sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante, selon les témoignages recueillis et lus par le membre de l’association El Chahid.