Selon l’ OCDE : Ralentissement du rythme de croissance des grandes économies mondiales

Publié par DK News le 15-09-2014, 17h24 | 35

L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a relevé lundi un ralentissement des grandes économies mondiales, sur fond de risques géopolitiques et financiers importants.

Elle a baissé de 0,4 point par rapport à sa dernière estimation de mai sa prévision de croissance 2014 pour la zone euro à 0,8% et de 0,6 point sa prévision pour 2015 à 1,1%.En France en particulier, l'OCDE s'est alignée sur les prévisions récemment annoncées par le gouvernement, et prévoit 0,4% cette année puis 1,0% l'an prochain. En mai, elle espérait encore 0,9% puis 1,5%.

L'Allemagne, moteur économique de la zone, subit une correction avec une croissance attendue à 1,5% cette année, et surtout aucune accélération ne serait en vue pour 2015.La révision la plus nette en zone euro concerne l'Italie, pour laquelle l'OCDE annonce une récession (-0,4%) pour cette année et seulement 0,1% de croissance l'an prochain.

Les autres grandes économies s'en sortent mieux, selon l'OCDE, même si elles n'échappent pas à un ralentissement.Pour les Etats-Unis, l'organisation a également corrigé ses prévisions à la baisse, mais la croissance prévue reste forte: 2,1% en 2014 (contre 2,6% espéré en mai), puis 3,1% en 2015 (contre 3,5%).

La Chine devrait croître de 7,4% cette année et 7,3% l'an prochain, des prévisions inchangées depuis mai.L'Inde devrait connaître une croissance de 5,7% cette année (0,8 point de mieux qu'en mai) et 5,9% en 2015 (inchangé). Parmi les émergents, le Brésil fait mauvaise figure: l'OCDE n'attend que 0,3% de croissance cette année (-1,5 point par rapport aux prévisions de mai) puis 1,4% en 2015 (-0,8 point par rapport à mai).

L'OCDE a souligné les risques pesant sur cette reprise mondiale inégale, dont les dangers géopolitiques liés à «l'intensification des conflits en Ukraine et au Proche-Orient ainsi que l'incertitude grandissante au sujet des résultats du référendum sur l'indépendance en Ecosse».L'organisation a également évoqué la vulnérabilité de certaines économies émergentes face à la perspective d'un durcissement monétaire aux Etats-Unis.

Par ailleurs, comme le Fonds monétaire international, l'OCDE s'inquiète de l'euphorie sur les marchés financiers, qui lui semble «déconnectée» de l'économie réelle et qui expose au risque d'une «correction brutale».