Comment réagir face aux délires psychotiques ?

Publié par DK NEWS le 09-03-2024, 15h02 | 9

A l'occasion des Journées de la schizophrénie, du 13 au 20 mars, un campagne
de déstigmatisation explique comment réagir face aux délires psychotiques.  

La schizophrénie touche 1% des Français, soit 660 000 personnes dans l'hexagone. Elle se déclare le plus souvent entre 15 et 25 ans (85% des cas). Et peut être due à la fois à une fragilité biologique, mais aussi à un stress environnemental.

La pandémie de Covid-19 est venue fragiliser son dépistage, sa prise en charge et déclencher de nombreux nouveaux cas. "Il est donc très important pendant cette période d'être attentif, chez les jeunes, à des signes tels que l'entente de voix, la perturbation du sommeil ou les troubles alimentaires, souligne l'association Positive Minders.

La pandémie a de plus bouleversé le suivi d'une grande partie des patients. Des hôpitaux de jour, des ateliers et des structures ambulatoires ont fermé, les thérapies de groupes ont souvent été stoppées, l'accès à une première prise en charge est rendu plus difficile et de très nombreuses consultations se font désormais par téléphone ou visioconférence."

Pour faire face au délire psychotique, part la plus impressionnante de cette pathologie, l'association lance une campagne de déstigmatisation du 13 au 20 mars.

 

DÉLIRE PSYCHOTIQUE : C'EST QUOI ?

Les phases de délires sont souvent discontinues, et ne concernent pas uniquement des personnes schizophrènes. Elles se manifestent par des idées de persécution, de culpabilité intense, des désirs de grandeur (sauver le monde), des missions divines... Ils peuvent s'accompagner d'hallucinations auditives, visuelles, olfactives, gustatives et de perturbations de la perception du corps. La schizophrénie est classée dans le top 10 des maladies les plus invalidantes par l'OMS. Mais de nombreux traitements existent et évoluent, permettant à 80% des malades de voir leurs symptômes s'améliorer.

Comment réagir ? Plusieurs options existent, telles que les thérapies cognitives et comportementales (TCC), qui visent à aider le patient à gérer ses délires, en complément des traitements médicamenteux.

La prise en compte du patient est indispensable : face aux crises, l'alliance thérapeutique, les décisions partagées ou encore la psychoéducation sont devenues des stratégies clés. Elles reposent sur l'écoute et permettent d'ouvrir le dialogue avec le patient.

Enfin, le soutien aux proches aidants via les associations d'aidants est très important dans la prise en charge. L'objectif étant de faire comprendre aux familles les symptômes dès leur apparition, d'adapter le soutien et la prise de recul.

Mais la thérapie et l'accompagnement associatif ne sont pas les seules réponses, certaines technologies permettent aussi de canaliser les dysfonctionnements du cerveau : applications mobiles, bots, stimulation magnétique transcrânienne, réalité virtuelle ou encore avatars. Toutes sont présentées dans le cadre de Technopsy'21.