La militante écologiste Greta Thunberg a jugé lundi que la jeunesse mobilisée pour le climat depuis cinq ans avait été contrainte de «grandir trop vite» pour lutter contre les dégâts causés par les générations précédentes.
La première journée mondiale des jeunes pour le climat, née de l’engagement de la militante au travers du mouvement Fridays for future, a mobilisé des milliers de jeunes dans le monde le 15 mars 2019.
«Nous sommes beaucoup de jeunes qui ont grandi avec le mouvement écologique et nous avons grandi beaucoup trop vite, pour prendre nos responsabilités et faire le ménage après l’ancienne génération», a-t-elle déclaré aux journalistes, lors d’une action à Stockholm.
Accompagnée d’une dizaine de militants, l’activiste a symboliquement bloqué l’entrée du Parlement suédois, en s’asseyant devant et brandissant une banderole sur laquelle figurait leur slogan classique: «Climate Justice Now». La Suédoise, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses «grèves de l’école pour le climat» entamées à l’âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à de telles actions où elle dénonce le manque de politiques publiques face au réchauffement climatique.
L’Europe doit faire plus pour éviter des conséquences «catastrophiques»
L’Europe pourrait être confrontée à des situations «catastrophiques» si elle ne prend pas la mesure des risques climatiques qu’elle encourt, a prévenu lundi l’Agence européenne de l’Environnement (AEE).
«La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent», a écrit l’agence dans un communiqué présentant son premier rapport sur l’évaluation des risques climatiques en Europe.
«Ces événements représentent la nouvelle norme», a insisté la directrice de l’AEE, Leena Yla-Mononen, lors d’un point presse, soutenant que ces évènements «doivent être aussi un coup de semonce». L’étude répertorie 36 risques climatiques majeurs pour l’Europe. 21 d’entre eux nécessitent plus d’action immédiate et huit une réponse en urgence.
Au premier rang d’entre eux, figurent les risques liés aux écosystèmes, principalement marins et côtiers.