68e session de la commission de la condition de la femme : Mme Krikou plaide à New York pour le renforcement du rôle de la femme dans la société

Publié par DK NEWS le 16-03-2024, 16h52 | 8

La ministre de la Solidarité nationale, de la  Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a appelé, à New  York, la communauté internationale à  se mobiliser pour permettre à la femme d’assumer «pleinement» ses rôles  dans la société, a indiqué vendredi un communiqué du ministère.

Dans son intervention en marge de sa participation à la 68e session de la  Commission de la condition de la femme aux Nations unies, tenue au siège de  l’ONU, Mme Krikou a appelé la communauté internationale à «attacher une  importance capitale» à l’autonomisation des femmes afin de lui permettre  d’assumer «pleinement» ses rôles dans la société et à «surmonter certains  obstacles qui sont restés un frein à ce noble objectif».

Elle a affirmé que l’Algérie plaide pour la ratification universelle et  une acceptation plus large de la Convention sur l’élimination de toutes les  formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), notamment à travers  l’intensification «des campagnes en direction des pays qui envisageraient  d’adhérer à cet instrument international», et encourage les pays à  «élaborer et à mettre en œuvre un plan d’action national efficace  permettant de se conformer à ladite convention», tout en œuvrant à  «l’autonomisation économique de la femme, en particulier dans les pays en  développement, en augmentant le financement et en transférant les  technologies nécessaires».

«Evoquer l’autonomisation de la femme sans lui garantir la pleine  participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de  développement durable n’est qu’une illusion», a-t-elle estimé, soulignant à  ce propos «l’importance d’accroître la mobilisation des financements  nationaux, de soutenir l’élaboration de programmes de renforcement des  capacités et d’appeler à la mise à disposition d’espaces plus sûrs et plus  inclusifs pour les organisations de la société civile».                

Pour cela, Mme Krikou a appelé à «renforcer la reddition des comptes en  vue de garantir la mise en oeuvre effective des mécanismes disponibles,  loin de tout marchandage politique qui pourrait conduire à des résultats  contre-productifs», en sus de «la lutte contre les pratiques sociales et  les stéréotypes qui limitent l’autonomisation de la femme».

 La ministre a, en outre, souligné que l’adhésion de l’Algérie à la  Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à  l’égard des femmes, ainsi que ses nombreuses contributions liées au travail  de ces dernières, à la paix et la sécurité reflètent sa «conviction que ces  deux mécanismes constituent des outils puissants et efficaces permettant  non seulement de préserver et de protéger les droits fondamentaux des  femmes, mais aussi d’aller au-delà de cette démarche à travers la  consécration et l’affirmation du rôle de la femme dans tous les aspects de  la vie, contribuant ainsi à l’édification des sociétés modernes».

Elle a, dans ce contexte, souligné que «l’Algérie poursuit sa lutte pour  l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme à tous les niveaux»,  rappelant que la Constitution de 2020 avait, à nouveau, mis l’accent sur  l’égalité homme-femme et que le Gouvernement a inscrit dans son plan  d’action «le renforcement de l’intégration économique des femmes comme axe  prioritaire en adoptant la parité dans le marché du travail». «L’Algérie s’attèle au renforcement de l’autonomisation des femmes,  notamment dans les zones rurales et enclavées et œuvre sans relâche pour  prévenir toutes les formes de violence faites à leur encontre», a soutenu  la ministre, soulignant que l’Algérie s’est engagée, partant de sa  conviction du rôle pivot des jeunes et des femmes, pour la réalisation de  la paix et de la sécurité, outre l’importance de garantir leur  participation pleine, effective et significative au processus décisionnel  en inscrivant le renforcement de l’autonomisation des femmes et  l’association des jeunes parmi les priorités de son mandat en tant que  membre non permanent du Conseil de sécurité pour les années 2024-2025. 

                                  Mme Krikou s’entretient avec ses homologues des pays frères  et amis et des représentants des instances onusiennes 

La ministre de la Solidarité nationale, de la  Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, s’est entretenue  avec plusieurs de ses homologues des pays frères et amis, et des  représentants des instances onusiennes, en marge de sa participation à la  68e session de la commission de la condition de la femme (CSW) des Nations  Unis qui se tient au siège des Nations Unies à New York, a indiqué,  vendredi, un communiqué du ministère.

 A cette occasion, la ministre a rencontré le représentant du président du  Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), à qui elle a présenté un  exposé sur «les différents programmes et mécanismes adoptés par l’Algérie  pour protéger l’enfant et lui assurer un bon développement, en termes  d’éducation, d’enseignement, de santé et de loisirs».

La rencontre a été une occasion pour «dénoncer l’agression barbare et la  violation flagrante des droits de l’enfant palestinien, garantis par les  lois internationales, sur fond de l’agression barbare de l’entité sioniste  contre la bande de Ghaza», ajoute le communiqué. L’entretien de Mme Krikou avec le ministre koweïtien des Affaires  sociales, de la Famille et de l’Enfance, Cheikh Firas Saoud Al-Malek  Al-Sabah, a été une occasion pour les deux parties «d’échanger les vues  autour des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le  domaine du développement social et de l’enfance».

Aussi, ont-ils exprimé leur disponibilité «à partager les expertises et  expériences au mieux des intérêts des deux pays», ajoute le communiqué. L’entretien de Mme Krikou avec la vice-présidente de l’Iran chargée des  Femmes et des Affaires familiales, Mme Ansieh Khazali, a permis aux deux  parties d’affirmer «la solidité des relations unissant les deux pays dans  divers domaines», et de passer en revue «les perspectives de coopération  entre les deux pays en termes de renforcement des droits de la femme et de  moyens de promouvoir l’entrepreneuriat féminin».

La rencontre de Mme Krikou avec la présidente du Conseil national des  femmes de la République arabe d’Egypte, Mme Maya Morsi, a porté sur «les  moyens de promouvoir les droits de la femme et de soutenir son  autonomisation économique», selon la même source. A cette occasion, la ministre a énuméré «les principaux acquis réalisés en  faveur de la femme en Algérie, notamment ceux énoncés dans la constitution  de 2020», précise le document. De son côté, Mme Morsi a exprimé la disponibilité de son pays à «échanger  ses expertises et expériences en matière de promotion et de protection des  droits de la femme au mieux des intérêts des deux pays», conclut le  communiqué.