Une plus grande biodiversité permet aux forêts de mieux résister aux effets du changement climatique, et de continuer à assurer les mêmes services, à commencer par le recyclage du carbone et de nutriments, selon deux études publiées lundi.
«Quand il y a plus de biodiversité, on peut maintenir un même fonctionnement de l’écosystème malgré des conditions climatiques plus extrêmes. En favorisant une plus forte biodiversité, on peut atténuer les conséquences du changement climatique», selon le directeur de recherche au CNRS, Stephan Hattenschwiler, cité par des médias.
La première étude, publiée dans la revue Global Change Biology par des chercheurs basés en Allemagne et en France, montre par voie de modélisation que la diversité végétale d’une forêt ou d’une prairie la protège des extrêmes de température, favorisant ainsi les processus écosystémiques telle que la décomposition.
La seconde étude, publiée dans la revue PNAS par des scientifiques basés en Chine et en France, est pour sa part expérimentale. Ils ont observé les effets de différents mélanges de feuilles mortes et d’organismes décomposeurs dans différents types de forêts, soumis à des conditions de sécheresse. Celle-ci a normalement tendance à ralentir la décomposition. Mais l’étude a montré que «la biodiversité a le potentiel de compenser les effets négatifs de la sécheresse», souligne M. Hattenschwiler, qui a participé aux deux études.
«Ces découvertes suggèrent que favoriser la biodiversité représente un levier important pour maintenir des fonctions essentielles des écosystèmes avec le changement climatique actuel», concluent les auteurs dans l’étude.