Les prisonniers palestiniens incarcérés dans les prisons de l’occupant israélien sont victimes, quotidiennement, de crimes médicaux systématiques perpétrés par les geôliers avec une férocité redoublée depuis le 7 octobre dernier, en guise de représailles.
En plus des mauvais traitements, passage à tabac, torture que subissent les détenus palestiniens, notamment les détenus de Ghaza, l’occupant sioniste commet des crim s médicaux d’un autre type, en ne prodiguant pas les soins et les examens nécessaires aux prisonniers blessés et malades, ce qui aggrave leurs cas et entraine leur dépérissement voire leur mort, une méthode barbare qui s’inscrit dans le plan sioniste génocidaire.
Dans un entretien à l’APS, le président du Club des prisonniers palestiniens, Abdallah Al Zaghari, a indiqué que «13 prisonniers sont morts depuis le 7 octobre dernier», ajoutant que la plupart d’entre eux «sont tombés en martyrs suite à un crime médical et à des passages à tabac sévères».
Il a ajouté que les crimes médicaux commis par l’occupation contre les prisonniers palestiniens sont liés à l’absence de soins médicaux nécessaires à la prise en charge des détenus blessés, particulièrement ceux incarcérés dans les geôles sionistes depuis le 7 octobre dernier, et à l’absence de traitements pour les détenus souffrant notamment de maladies chroniques et de tumeurs cancéreuses. Il a en outre ajouté que «l’occupation continue de commettre des crimes de disparition forcée à l’encontre des milliers de palestiniens, dissimulant toute information à leur sujet», a-t-il ajouté.
Tous les détenus du monde ont le droit à une consultation juridique à l’exception des détenus dans les geôles de l’occupation, a-t-il dit. C’est un crime contre l’humanité, a-t-il dénonce, soulignant que «même la Croix-Rouge n’a pas pu accéder à des informations les concernant».
D’après quelques témoignages recueillis auprès des prisonniers libérés, un grand nombre de détenus ont trouvé la mort suite à la torture qu’ils subissent, a fait savoir M. Al Zaghari, ajoutant que plusieurs médias avaient fait état de 27 prisonniers ghazaouis décédés dans une prison près de Bir Sabaa.
Après le 7 octobre, a-t-il poursuivi, l’armée d’occupation a lancé une vaste campagne d’arrestations contre les citoyens dans les différents territoires palestiniens, et leur nombre a dépassé les 7.680 détenus, dont la majorité sont soumis à la détention administrative pendant une période allant de deux à trois mois. Il s’agit d’opérations de représailles, d’agression et de comportement brutal envers les détenus, qui ont subi des coups, des blessures, et la destruction de leurs biens et de leurs maisons.
Le même responsable a affirmé que le Club des prisonniers palestiniens est en contact avec différentes institutions nationales et internationales de défense des droits de l’homme, mais aucune d’entre elles n’a pu fournir de rapports sur les violations commises par l’armée d’occupation à l’intérieur des prisons, n’ayant pas pu rendre visite aux prisonniers et communiquer avec eux.
M. Al-Zaghari a déclaré que le Club continuera «à surveiller toutes les violations et crimes commis par l’occupation contre les détenus et à présenter des dossiers à toutes les parties pouvant contribuer à engager des poursuites judiciaires contre l’occupant pour le juger pour ses crimes». La dernière fois où les avocats du Club du Prisonnier ont réussi à visiter les prisons de l’occupation remonte à un mois et demi après le début de l’agression contre Ghaza, où ils ont confirmé que les prisonniers vivent un enfer, enchaînés pendant de longues heures, privés de leurs droits humains les plus élémentaires, confrontés à la politique de privation alimentaire et de soins médicaux, ainsi qu’à des violations graves et à des actes de violence brutale, a-t-il ajouté.
L’armée d’occupation sioniste poursuit ses pratiques arbitraires et barbares contre les prisonniers palestiniens les condamnant au dépérissement et à une mort certaine.
L’armée sioniste bombarde les installations du complexe médical Al-Shifa’a à Ghaza
L’armée d’occupation sioniste a bombardé vendredi, plusieurs bâtiments, et incendié le service de chirurgie vasculaire du complexe médical Al-Shifa’a, dans la ville de Ghaza, en proie à des agressions génocidaires depuis le 7 octobre dernier, rapporte l’agence palestinienne de presse, Wafa, citant des sources médicales.
Les mêmes sources ont indiqué que les troupes d’occupation détenaient environ 240 patients ainsi que leurs soignants, en plus de 10 agents de santé au «Centre Prince Nayef» au sein du complexe. Des dizaines de professionnels de santé ont été arrêtés à l’intérieur d’Al-Shifa’a depuis le début de l’offensive militaire sioniste contre le complexe il y a cinq jours.
Jeudi, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a renouvelé, son appel à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, alors que les forces sionistes assiègaient l’hôpital Al-Shifa . M. Tedros a déclaré qu’»une cessation immédiate des hostilités était essentielle pour que la nourriture et les fournitures médicales indispensables puissent entrer dans l’enclave, menacée par la famine et des maladies».